Les maisons d'édition arabes participant aux 18e Salon international du livre d'Alger (SILA) sont prises d'assaut par les visiteurs pour leurs ouvrages religieux, académiques et pour enfants. Au pavillon central du Palais des Expositions des Pins Maritimes (Safex), les maisons d'édition égyptiennes et libanaises sont littéralement prises d'assaut par les visiteurs du salon, des étudiants et des jeunes notamment, en quête d'ouvrages religieux et académiques. Les livres pour enfants proposés par ces maisons d'édition rencontrent aussi un franc succès de par la diversité des sujets traités et de la qualité d'impression. Des visiteurs ont précisé à l'APS jeter leur dévolu sur les maisons d'édition du Machreq car elles offrent un large éventail de sujets et une qualité d'impression qu'ils disent ne pas trouver chez les maisons d'édition algériennes et maghrébines. Quelque 300 maisons d'édition du Machreq, dont 107 égyptiennes et 80 libanaises, sont présentes au salon contre 35 maisons d'éditions maghrébines (19 tunisiennes, 15 marocaines et 1 mauritanienne). La littérature arabe, quant à elle, ne rencontre pas le même engouement que celui suscité par la littérature francophone, présente en force à cette 18e édition du SILA à travers des romans de fiction, des romans historiques et les classiques de la littérature française. Hormis la femme de lettres algérienne Ahlem Mosteghanemi, auteur arabe très populaire, venue dédicacer son célèbre roman "Dhakiret el-djassad" (Mémoires de la chair) et son dernier ouvrage "Al assouad yalikou biki" (Le noir te sied), le salon est marqué par l'absence des grands noms de la littérature arabe. Les livres politiques traitant des évènements enregistrés actuellement sur la scène arabe n'ont pas suscité un grand intérêt, en dépit de la présence de certaines maisons d'édition arabes avec des titres importants. Il s'agit d'Echourouk" (Egypte) qui a présenté les publications "La révolution égyptienne s'est-elle trompée" de Alaa Assouani et "L'ère Moubarek" de l'écrivain et historien Mohamed Hassanin Heikel, et de la maison d'édition syrienne "Forum des connaissances" qui a exposé "Le pouvoir et le renseignement en Syrie" de Redouane Ziada. "Le nombre global des titres sur les révolutions arabes, exposés au salon ne dépasse pas 50", selon le responsable du centre arabe de recherches et d'études "Namae", sis à Beyrouth. Les maisons d'édition arabes se plaignent de la faible affluence aux pavillons secondaires Plusieurs maisons d'édition arabes qui exposent cette année dans les pavillons secondaires se sont plaints d'un recul du nombre de visiteurs, par rapport à la forte affluence que connaît le pavillon central, où exposent 62 éditeurs arabes seulement sur un total de 195 éditeurs dont 97 d'Algérie, 40 de France, 21 du Liban et 20 d'Egypte, selon les organisateurs. La plupart des éditeurs étrangers et les plus importants éditeurs algériens et arabes exposent au 1er niveau du pavillon central, alors que le deuxième niveau qui abrite des maisons d'édition arabes, n'attire pas non plus beaucoup de visiteurs. Cela est dû, selon des exposants dans les pavillons secondaires, habitués à enregistrer une meilleure affluence du public au pavillon central, à "l'absence d'affiches publicitaires", précisant que "les gens ignorent même l'existence de ces pavillons". Un avis partagé également par certains visiteurs, au moment où d'autres expliquent la faible attractivité des pavillons secondaires par "le manque de temps qui pousse les gens à se contenter du pavillon central". La 18ème édition du SILA se poursuit au Palais des Expositions des Pins Maritimes à Alger jusqu'au 9 novembre.