La révision de la Constitution relève des "prérogatives exclusives" du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a réaffirmé dimanche à Alger le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel. "L'opportunité et le timing de la révision de la Constitution relèvent des prérogatives exclusives du président de la République", a indiqué M. Messahel lors d'une conférence de presse animée conjointement avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. "Le Premier ministre en a déjà parlé et la commission installée à cet effet a présenté des recommandations au président de la République qui doit décider de l'opportunité et du timing de la révision de ce texte", a encore expliqué M. Messahel. Le président Bouteflika avait mis en place, au début du mois d'avril 2013, une commission d'experts chargée d'élaborer un avant-projet de loi sur la révision constitutionnelle. La commission est composée de professeurs d'universités, tous connus pour leur compétence et leurs qualités morales. Il s'agit d'Azzouz Kerdoun, en sa qualité de président, Faouzia Benbadis, Bouzid Lazhari, Ghaouti Mekamcha et Abderrazak Zaouina, en leur qualité de membres. L'avant-projet de loi sur la révision de la Constitution "devra s'appuyer, à la fois, sur les propositions retenues des acteurs politiques et sociaux et sur les orientations du président de la République, et ce, en vue de leur traduction en dispositions constitutionnelles", avait précisé le communiqué de la présidence annonçant la mise en place de cette commission. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait indiqué lors de l'installation de cette commission qu'"aucune limite préalable" n'avait été posée au projet de révision constitutionnelle, hormis celles relatives aux constantes nationales et aux valeurs et principes fondateurs de la société algérienne.