L'Algérie a "constamment" placé l'éducation au centre de ses préoccupations et a consacré une part "importante" de sa richesse nationale au développement de ce secteur, a indiqué mercredi à Alger le ministre de l'Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed. "L'Algérie a, non seulement rattrapé ses retards historiques en matière d'éducation, hérités de la colonisation, mais elle a également pu faire face à la forte demande qui s'est exprimée depuis l'indépendance", a affirmé le ministre de l'Education à l'ouverture des travaux de l'atelier régional sur "le droit à l'éducation pour tous en Afrique", organisé par la Commission africaine des droits de l'Homme et des Peuples. Le premier responsable du secteur de l'éducation a tenu à rappeler que l'Algérie en tant que pays signataire de la Charte africaine des droits de l'Homme et des Peuples ainsi que de la Déclaration internationale sur l'éducation pour tous, s'est engagée à "respecter" le cadre de ces accords et à "œuvrer" dans le sens des engagements pris. Il a rappelé, à ce propos, l'institution du "Forum national de l'éducation pour tous" qui concerne tous les départements ministériels, les établissements nationaux et les mouvements associatifs activant dans ce domaine. Ces efforts, a-t-il dit, s'inscrivent "en droite ligne" des différentes Chartes et Constitutions qu'a connues le pays et des "recommandations" des organisations internationales en matière d'éducation et d'enseignement, notamment, a-t-il souligné, celles inhérentes aux objectifs de l'Education pour Tous (EPT) et des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Pour le ministre de l'Education, les différents bilans établis jusque-là "traduisent indéniablement le progrès réalisé en matière d'éducation dans notre pays", rappelant, à ce propos, les données statistiques corroborant cette réalité. Il s'agit notamment, a-t-il énuméré, des effectifs globaux qui sont passés de 813.613 élèves en 1962 à plus de 8.469.824 en 2013, soit une évolution du taux de scolarisation de l'ordre de 98,5 % des enfants âgés de 6 ans. De même que la hausse du nombre des établissements scolaires de 2.666 au lendemain de l'indépendance à 25.442 en 2013, alors que celui des enseignants est passé de 23.612 en 1962 à 424.520 en 2013. M. Baba Ahmed a rappelé, en outre, les données chiffrées traduisant l'amélioration de la prise en charge des élèves sur le plan sanitaire, des œuvres sociales et de la gratuité des fournitures et des manuels scolaires. Représentant le ministère des Affaires étrangères à cette rencontre, Mohamed Lamine Bencherif, a souligné "l'intérêt" de cette rencontre, première du genre à l'échelle continentale, et qui place l'éducation pour tous en Afrique, au "cœur" du développement dans le continent. Cet atelier, a-t-il noté, intervient à la veille de 2015, échéance limite des OMD, ce qui en fait une étape "charnière" dans l'agenda post-2015. Faisant observer que l'Algérie s'est "spontanément" portée candidate pour abriter cette rencontre régionale, il a souligné que cela traduit la "coopération" entre notre pays et la Commission africaine, et son "habituelle contribution" au développement de l'éducation pour tous dans le continent noir. S'étalant sur trois jours, cette rencontre qui a réuni des représentants du corps diplomatique accrédité à Alger ainsi que les principales agences des Nations unies, sera sanctionnée vendredi par l'adoption de recommandations et d'un plan de travail pour le proche avenir.