Le FC Barcelone, leader invaincu du Championnat d'Espagne, n'est plus invincible: sa première défaite de la saison mardi en Ligue des champions contraint le club catalan à faire taire les doutes dans la forteresse de l'Athletic Bilbao dimanche pour la 15e journée de Liga. Pendant que le Barça tentera d'apporter "une brillante réponse" aux interrogations nées du revers à Amsterdam contre l'Ajax (2-1), l'Atletico Madrid, deuxième à trois points, et le Real Madrid, troisième à six points, ont l'opportunité de reconquérir du terrain s'ils l'emportent samedi respectivement contre Elche et Valladolid. Le Barça fait son "autocritique" Le FC Barcelone a subi mardi contre l'Ajax son premier revers en 21 matches depuis l'arrivée de l'entraîneur Gerardo Martino, en montrant un inquiétant manque d'engagement en première période. Certes, le Barça était déjà qualifié pour les huitièmes de finale de C1, mais pas assuré de la première place de son groupe. Les absences de la star Lionel Messi et du gardien Victor Valdes, tous deux blessés jusqu'à la fin de l'année, commencent à se faire sentir, même si le milieu offensif Cesc Fabregas refuse de "dramatiser". "C'est vrai que nous sommes un peu courts au niveau des joueurs offensifs mais c'est comme ça. Comme l'a dit mille fois l'entraîneur, au Barça on ne peut pas utiliser cette excuse parce que l'effectif est très large et très riche", a dit l'international espagnol vendredi. "Nous avons eu une discussion détendue avec l'entraîneur, il faut faire notre autocritique comme nous l'avons toujours fait, a-t-il poursuivi. Il faut être toujours à 100%, mardi nous ne l'avons pas été, nous avons joué un mauvais match. (...) J'espère que l'équipe donnera le maximum dimanche et apportera une brillante réponse." Les Catalans vont néanmoins devoir prendre d'assaut le nouveau stade de San Mames, où l'Athletic Bilbao (5e), n'a pas encore perdu depuis l'inauguration de l'enceinte mi-septembre (4 victoires, 2 nuls). L'occasion pour Martino de montrer qu'il gère aussi bien le gros temps que la navigation en eaux calmes. Le Real transfiguré Depuis le clasico perdu au Camp Nou devant le Barça (2-1), le Real, lui, semble transfiguré. Ses errements défensifs sont (presque) oubliés, son milieu de terrain rayonne enfin après le retour de blessure du métronome Xabi Alonso, et son trio offensif Benzema-Bale-Cristiano Ronaldo ("BBC") a inscrit un total de 20 buts en un mois. Au point que l'absence de Ronaldo, blessé à une cuisse la semaine dernière, et l'exclusion précoce de Sergio Ramos (26e minute) n'ont pas empêché les Madrilènes de balayer Galatasaray mercredi (4-1) et de se qualifier pour les huitièmes de finale de la C1. Contre Valladolid (17e) samedi à domicile, le Real a une occasion en or de grignoter son retard sur le Barça, bien que "CR7", rétabli mais ménagé par précaution, soit de nouveau forfait. "C'est exagéré de parler de +problèmes+ en ce qui concerne le Barça, parce qu'ils ont joué 14 matches de Liga et ils en ont gagné 13", a néanmoins tempéré l'entraîneur madrilène Carlo Ancelotti. "Je ne crois pas que ce soit un très grand problème. C'est vrai que leur match contre l'Ajax n'a pas été très bon, mais de temps en temps cela peut arriver." L'Atletico Madrid, toujours aussi difficile à bouger, reste sur un festival offensif contre Getafe (7-0) et a pu reposer ses cadres mardi sur la pelouse du Zenit Saint-Pétersbourg (1-1) avant de se rendre chez le promu Elche. En Russie, Josuha Guilavogui a connu sa première titularisation depuis son arrivée il y a deux mois et demi et le Français est à nouveau dans le groupe ce week-end, avec l'envie, enfin, de faire son trou parmi le dense milieu de terrain "colchonero". Vendredi, Villarreal a été accroché à domicile (1-1) par Malaga, tandis que Getafe s'est bien relancé en l'emportant (1-0) contre Levante. Au classement, Villarreal, l'une des surprises de cette première moitié de saison, reste 4e, à 12 points du FC Barcelone, leader, à 9 de l'Atletico et 6 du Real Madrid.