L'ONU a confirmé vendredi que deux Casques bleus indiens avaient été tués et un autre grièvement blessé jeudi au Soudan du Sud, en proie à des violences meurtrières qui risquent de faire basculer le jeune Etat dans la guerre civile. Nous pouvons confirmer que deux soldats indiens d'un bataillon de la Mission de l'ONU au Soudan du Sud (Minuss) ont été tués au combat lors d'une attaque de la base de l'ONU à Akobo, dans l'Etat de Jonglei (est), a indiqué la Minuss dans un communiqué. Jeudi, l'ambassadeur de l'Inde aux Nations unies avait rapporté que trois Casques bleus avaient été tués. Cette confirmation intervient juste avant des discussions au Conseil de Sécurité sur le Soudan du Sud, où des factions de l'armée du président Salva Kiir combattent des factions restées fidèles à l'ancien vice-président Riek Machar, qui a appelé jeudi au renversement du président. La Minuss condamne dans les termes les plus forts les violences à Akobo et dans d'autres endroits du pays, appelant toutes les parties à s'abstenir de violence et à chercher une solution pacifique à la crise. Le communiqué ne fait pas mention de la trentaine de civils qui auraient trouvé refuge dans la base d'Akobo, craignant d'être la cible de rebelles de l'ethnie Nuer, à l'origine de l'attaque contre la base de l'ONU. Le Soudan du Sud est en proie à de graves tensions depuis le limogeage en juillet, par le président Salva Kiir, du vice-président Riek Machar, son principal rival politique, dont les partisans sont majoritairement d'ethnie Nuer.