Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini, a appelé samedi le président français François Hollande à présenter des excuses pour ses propos "provocateurs à l'encontre de l'Algérie" tenus lors d'une rencontre officielle du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). Les propos du président français "relèvent de la provocation et constituent une grave atteinte à l'Algérie", a souligné Me Ksentini dans une déclaration à la presse en marge d'une conférence sur "les droits de l'homme en Algérie". Le président du CNCPPDH a interpellé les autorités algériennes "pour qu'elles ne laissent pas passer une telle atteinte sous silence". De son côté, l'avocate Fatima Zohra Benbraham a estimé "très grave" le fait que le président français ait soulevé la question du retour de son ministre de l'Intérieur d'Algérie, rappelant par la même que la visite de ce dernier a été couronnée par la signature de plusieurs accords. La politique de l'Algérie à l'égard de la France "doit être revue", a-t-elle martelé. Pour sa part, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderezzak Mokri, a appelé les autorités algériennes à réagir à ces propos qui constituent, a-t-il dit, "une atteinte flagrante à l'Algérie". Le président français avait, rappelle-t-on, évoqué lors d'une rencontre officielle du CRIF le retour "sain et sauf" de son ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, qui était en mission en Algérie.