Le problème du transport à Constantine se pose avec acuité, malgré les efforts consentis pour l'atténuer, notamment pour les travailleurs habitant El Khroub, Aïn Smara et la Nouvelle-Ville qui se situe à 25 km. Le calvaire est vécu au quotidien. S'agit-il d'un manque de moyens, d'une mauvaise gestion, sinon d'une mauvaise répartition des moyens de locomotion ? Le nombre de bus de transport en commun interwilayas s'élève à 312 véhicules avec une capacité qui s'élève à 11 147 places. Ce nombre reste insuffisant, selon les citoyens qui se tournent vers les taxis. Hélas, sans grand secours, car leur nombre paraît insignifiant aux heures de pointe. Pour ce qui est du cas de la Nouvelle-Ville, le problème demeure sérieusement posé. Il s'est accentué avec l'arrivée des nouveaux locataires AADL et les récentes opérations de relogement du quartier Bardo. Le manque s'est fait ressentir aussi bien dans le nombre des dessertes de et vers la nouvelle ville Ali Mendjeli que dans le nombre de bus (ETC ou privés). «La population de cette agglomération ne cesse d'augmenter alors que le nombre de bus est toujours le même pour ne pas dire réduit», expliquent des usagers. Une autre agglomération qui vit également le problème, Aïn Smara, et plus précisément les habitants de la localité de Hricha (distante de 5 km du chef-lieu de la commune). La souffrance de ses habitants tourne au cauchemar alors que cette situation profite aux fraudeurs qui imposent leur diktat. Du côté de la direction des transports, on estime que les problèmes de transport de cette ville avec ses 30 000 habitants sont uniquement et strictement liés à la qualité puisqu'elle est desservie par une vingtaine de bus et par plus de 60 taxis, en plus d'une seconde ligne urbaine. On annonce aussi de nouvelles lignes avec des véhicules récents et confortables. Mais en attendant, le calvaire des usagers continue.