Depuis l'intoxication alimentaire des 400 résidentes de la cité Nahas Nabil, la gestion des restaurants des cités universitaires a été placée sous haute surveillance, selon les responsables de la direction régionale des œuvres universitaires (DOU). Pourvu que ça dure ! En effet, la gestion des restaurants des campus universitaires de Constantine a de tout temps été liée aux mots «scandale» et «malversations» commises dans l'exécution des contrats d'approvisionnement. Plusieurs enquêtes ont été diligentées par les services de la gendarmerie et où seraient impliqués des responsables administratifs, des fournisseurs et des transporteurs. Les accusations portent sur la dilapidation de biens publics, de faux et usage de faux en matière de comptabilité, de documents commerciaux et fiscaux et de conclusion de marchés contraires à la loi. «Dorénavant, les marchés d'approvisionnement des denrées alimentaires doivent être soumis à trois commissions de contrôle et de surveillance», a-t-on appris, et «les fournisseurs doivent apporter la garantie de la bonne qualité de leurs produits». Cependant, «la réglementation relative à la restauration collective exige des responsables des cantines de garder des plats témoins de chaque menu servi durant une période donnée», a-t-on ajouté au niveau de la cité Mentouri. Par ailleurs, il y a un autre problème qui s'est toujours posé au niveau des résidences universitaires de Constantine, celui du vol des denrées alimentaires, comme c'était le cas janvier à la cité universitaire Zouaghi I et où le responsable du restaurant et deux cuisiniers ont été condamnés par le tribunal de Ziadia à une peine de 1 an de prison ferme assortie d'une amende de 50 000 DA.