Cela fait presque deux mois que les agents d'intervention de Sonatrach sont à pied d'œuvre afin de pomper et de nettoyer cinq puits contenant des infiltrations de pétrole au lieu-dit Aftis Gouadhor. Tout a commencé vers le début du mois de janvier, lorsque des propriétaires terriens ont remarqué que leurs puits contenaient du pétrole. Aussitôt alertée, la base de Sonatrach de Beni Mansour (90 km au sud de Béjaïa) a dépêché des agents de nettoyage, avec camions-citernes et pompes, pour récupérer le pétrole et cureter, par la même occasion, ces puits contaminés. La fuite a été décelée dans le pipeline qui alimente le terminal de Béjaïa. Cette fuite, quoique souterraine, se serait produite des semaines bien avant sa découverte. La preuve, deux mois après, les puits ne sont pas encore purifiés. Fort heureusement qu'ils ne sont pas utilisés pour la consommation. Etant donné que leur eau est saumâtre, les propriétaires l'utilisent uniquement pour l'irrigation de leurs oliviers et des petites cultures maraîchères, destinées à la consommation familiale. Il est à noter que ce n'est pas la première fuite du genre. Cet oléoduc a connu beaucoup de fuites par le passé. Ce qui fait craindre d'ailleurs une catastrophe écologique, c'est le fait que ce pipeline passe par l'oued Amarigh, un affluent de l'oued Sahel. C'est sur les berges de ce dernier que se situent les forages des communes par où passe ce cours d'eau (Boudjellil, Tazmalt, Aït R'zine). Par conséquent, si une importante fuite se produisait, ce serait un véritable désastre pour la nappe phréatique et les consommateurs de son eau.