L'amendement partiel de la Constitution, adopté le 12 novembre 2008 par la majorité du Parlement, assure à la femme algérienne la promotion de ses droits politiques. Ces nouvelles dispositions confèrent à la femme algérienne un rôle politique à part entière. Ainsi, la révision de la Constitution permet à la femme un élargissement de sa représentation au sein des assemblées élues, et ce, à tous les niveaux. «Il y a cette possibilité qui permettra à la femme de participer plus activement à la vie politique. Il est important de faire participer à la décision politique la moitié de la population», avait déclaré le président de la République lors de son discours annonçant sa candidature à l'élection présidentielle d'avril. Les femmes constituent la moitié du collège électoral. Pour le président de la République, «la démocratie sera renforcée par une plus grande ouverture en direction de la femme». Il promet à cet effet «la concrétisation des nouvelles dispositions constitutionnelles relatives à la promotion de la place de la femme dans les assemblées élues». D'autre part, le chef de l'Etat a affirmé que «la loi sera mise à contribution pour franchir les premiers pas dans cette direction. Il reviendra ensuite aux femmes, par leur engagement, leur présence et même par la force de leurs voix, de consolider elles-mêmes leur place sur la scène politique, pour faire bénéficier l'Algérie de tout leur apport». Lors du 8 mars de l'année écoulée, le président Bouteflika avait appelé les partis politiques à accorder à la femme plus de libertés pour se présenter en tant que candidates pour briguer des postes de responsabilités et à ne pas les reléguer au second rang des listes électorales. Cet appel a été soutenu par le Conseil national de la famille et de l'action féminine. Les formations politiques avaient accueilli avec satisfaction l'amendement constitutionnel permettant à la femme de jouer les premiers rôles sur le terrain politique. Suite aux élections législatives du 17 mai 2007, 30 femmes siègent aujourd'hui à l'Assemblée populaire nationale, sur un total de 389 députés, soit7% de représentativité. La chambre haute du Parlement comprend 144 sénateurs, dont 4 femmes nommées par le président de la République, soit un taux de 3%. Sur un autre volet, l'Algérie a récemment autorisé les femmes algériennes mariées à des étrangers de transmettre la nationalité algérienne à leurs enfants.