tire à sa fin dans la vallée de la Soummam, avec son lot de joies et de peines. La joie est conséquente à la bonne récolte et au rendement appréciable enregistrés cette saison. Beaucoup de propriétaires d'oliveraies ont rempli des jerricans et des fûts, dont le volume se compte en centaines de litres, ce qui les mettra à l'abri du besoin, des années durant. Toutefois, cette huile n'est pas destinée seulement à la consommation privée, mais un bon nombre de ménages préfère vendre l'excédent, sachant que le prix d'un litre d'huile d'olive oscille entre 350 et 400 DA, si ce n'est plus dans quelques transactions. D'aucuns estiment que les prix pratiqués actuellement ne reflètent pas vraiment la valeur réelle de cette huile, étant donné que sa récolte est laborieuse, truffée de risques et prend aussi du temps aux cueilleurs, qui en sortent complètement groggy à cause de la fatigue cumulée suite au gaulage et au ramassage des fruits. Mais lorsqu'on récupère l'huile d'olive de l'huilerie, la satisfaction et le sentiment du travail accompli, emplissent les cœurs et font oublier tout ce qu'ils ont enduré. Bien chanceux ceux qui n'ont pas eu d'accidents durant toute la récolte, car ce genre de fait est, malheureusement, légion. Cette année, à notre connaissance, aucun accident mortel ne s'est produit, hormis quelques rares cas de fracture qui ont été signalés. Bienheureux ceux, également, qui n'ont pas été victimes de vols de leurs récoltes, car les chapardages ont connu une recrudescence inquiétante. Il ne se passe presque pas un jour, sans que l'on signale des vols ici et là, dans toute la vallée de la Soummam. D'énormes quantités d'olives ont été volées par des inconnus qui selon la vox populi, opèrent de nuit, en emportant leurs butins sur des tracteurs. Ce fléau, était extrêmement rare par le passé. Pas plus loin que les années 1980, les récoltes quotidiennes étaient entassées dans les champs, à proximité des routes, sans que personne n'y touche. Le chapardage était, jusque-là, inconnu. L'on imaginait mal quelqu'un voler des olives à cette époque-là.