Les efforts déployés par les autorités de la wilaya de Tissemsilt pour encourager le retour des populations déplacées vers leurs douars et régions d'origine n'ont apparemment pas donné les résultats attendus. Des douars entiers se sont vidés de leurs populations, des terres sont abandonnées et des écoles fermées. Les mesures visant à renforcer les structures éducatives et à les doter en moyens humains et matériels n'ont pas, elles aussi, persuadé les habitants au retour. A travers la wilaya, on recense encore 73 écoles primaires non opérationnelles pour la dernière rentrée scolaire. Les causes réelles de cette situation résident dans le fait que les écoles sont implantées dans des zones isolées et parfois assez éloignées des habitations. De ce fait, elles demeurent souvent fermées par manque d'élèves. En outre, les rares familles qui habitaient dans les zones isolées ont fui leurs douars à cause de la dégradation de la situation sécuritaire dans les années 1990. De même, certaines structures éducatives ont été transformées en cantonnement pour les gardes communaux. La plupart de ces écoles ont été réalisées durant les années 1980 et fermées à partir de 1993-1994.