Le président du CABBA, Salah Bouda, affirme que son équipe a été victime d'un guet-apens à son arrivée au stade du 8 Mai 45 de Sétif et que les conditions de sécurité n'étaient pas réunies pour pouvoir jouer le derby contre l'ESS. Vous avez refusé d'affronter l'ESS en quittant le stade de Sétif. Peut-on en connaître les raisons ? Il nous était impossible de jouer ce match. Notre délégation a été victime d'un véritable guet-apens à son arrivée au stade. On a été accueillis par des videurs munis d'armes blanches. Des membres de notre équipe les connaissent bien pour les avoir déjà vus dans des boîtes de nuit à Sétif. Nos joueurs ont été tabassés. Le défenseur Ali Houari et un dirigeant du club ont été sérieusement blessés. D'autres joueurs ont des contusions et sont passés en observation à l'hôpital de Bordj. C'est malheureux d'être accueillis de la sorte le jour du Mawlid Ennabaoui. Je m'attendais à un tel scénario après les déclarations incendiaires du président de l'ESS sur les ondes de la radio El Hidhab. Il a affirmé que son équipe gagnera coûte que coûte ce match. Il a vu, d'ailleurs, nos joueurs se faire tabasser, mais il n'est pas intervenu. Serrar dit que les conditions de sécurité étaient réunies et que vous aviez fait du cinéma… Si les conditions de sécurité étaient réunies, on aurait joué ce match. On avait constaté une passivité totale de la part des forces de l'ordre. Nos joueurs ont été sans protection. On a demandé à ce qu'on soit protégé avant de prendre la décision de rebrousser chemin, et on nous a répondu qu'ils n'ont pas reçu d'instructions dans ce sens. Notre équipe a passé 48 heures à El Eulma avant ce match, ce qui veut dire qu'on avait bien l'intention de le jouer. Il paraît que le président de la LNF, Mohamed Mecherara, vous a sommés de retourner à Sétif pour jouer. Mecherara m'a effectivement appelé de France, et il m'a fixé un ultimatum de deux heures pour revenir à Sétif. Je lui ai répondu que nos joueurs sont traumatisés et incapables de jouer. Votre club risque de perdre le match par forfait… On va défendre notre cause. On a préparé un dossier solide avec des certificats médicaux délivrés à l'hôpital de Bordj aux joueurs blessés. Même les derniers amendements des règlements généraux de la FAF et les instructions du président de la fédération nous confortent. Raouraoua a dit qu'aucun match ne peut se jouer si les conditions de sécurité ne sont pas réunies. Le délégué du match, Mohamed Beghora, a déclaré qu'il a été agressé par un dirigeant de votre club. Aucun de nos dirigeants ne s'en est pris au délégué. S'il a été réellement agressé, qu'il ramène un certificat médical ou d'autres preuves.