La naissance à partir de mercredi d'un réseau national de registres des malades atteint de cancer a été officiellement annoncée à Sétif par la Dr Djamila Nadir, représentante du ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière (MSPRH). Cette responsable, qui s'exprimait en clôture d'une journée nationale de formation des cancérologues initiée par la direction des activités médicales et paramédicales du centre hospitalo-universitaire (CHU) Saâdna-Abdennour de Sétif, a ajouté que des rencontres seront organisées à l'échelle nationale à l'effet d'évaluer les étapes de la mise en œuvre effective de ce registre. La Dr Nadir a également insisté sur "l'accompagnement", par des experts et des spécialistes, de ces nouveaux registres afin de déterminer avec précision la situation épidémiologique du cancer en Algérie. Se félicitant des "échanges forts et féconds" entre les spécialistes oncologues et les encadreurs de cette formation de 5 jours organisée au CHU de Sétif, la représentante du MSPRH a appelé les autorités locales des différentes wilayas du pays à contribuer à la bonne tenue de registre qui permettra au ministère de mettre en place un "plan national précis" pour lutter contre le cancer. L'un des objectifs principaux de ce registre, dans les 48 wilayas du pays, est de réduire autant que possible le nombre de cas de tumeurs malignes en inculquant une culture de prévention et de dépistage précoce de ce mal, s'agissant, a-t-elle dit, de la meilleure solution pour assurer des traitements efficaces. Cette formation, inscrite dans le cadre d'un programme tracé par le ministère de tutelle, est encadrée par des professeurs et des experts italiens et tunisiens, a indiqué le même responsable, mettant en exergue "la nécessité d'actualiser les connaissances des médecins exerçant dans le domaine de la cancérologie", le but premier étant d'assurer une meilleure prise en charge des malades. Première du genre au niveau national, cette formation de cinq jours s'inscrit dans le cadre du plan national anti-cancer, suivi par le président de la République, et visant à réduire la mortalité par les tumeurs malignes'', a souligné de son côté le Dr Mokhtar Hamdi-Cherif, du CHU de Sétif. La Dr Nadir avait souligné, mardi lors des débats de ces journées de formation, que le choix de la capitale des Hauts plateaux pour abriter ce genre de rencontres scientifiques n'était "pas fortuit", la wilaya de Sétif étant la seule à disposer d'un registre consignant toutes les statistiques locales liées à cette maladie. "C'est une référence en Algérie" en matière de données sur le cancer, avait-elle souligné.