Ce sont 175 000 Algériens qui ont participé à la Première Guerre mondiale, en 1914, aux côtés de la France, et 150 000 autres ont pris part à la Deuxième Guerre mondiale, défendant l'Hexagone. 26 000 d'entre eux sont morts au cours de la Première Guerre mondiale et 16 000 autres durant la Deuxième Guerre mondiale. Ces chiffres ont été rendus publics avant-hier à la résidence des Oliviers, à Alger, dans un discours prononcé par Kader Arif, ministre délégué à la Défense français, chargé des Anciens combattants. Le ministre délégué français a annoncé que 175 000 soldats algériens ont participé à la Première Guerre mondiale, fraternellement confondus avec les millions de soldats venus de toutes les provinces de France. «Au total, 26 000 tués et disparus ne retrouvent pas leur terre d'Algérie et font des champs de bataille français leur tombeau pour l'éternité», a-t-il ajouté. «Parmi eux, beaucoup intègrent l'armée B du général de Lattre qui compte 260 000 militaires dont la moitié est issue des anciennes colonies d'Afrique. 150 000 soldats algériens sont mobilisés au total durant la Seconde Guerre mondiale : 16 000 meurent au combat. Beaucoup d'autres retrouvent l'Algérie blessés dans leur âme, dans leur cœur, dans leur chair», a ajouté Kader Arif. Le ministre délégué français qui s'exprimait devant le directeur de l'Onac, des représentants des Français de l'étranger, des décorés femmes et hommes et d'anciens combattants, a lancé que «les Algériens ont payé un lourd tribut lors des deux guerres mondiales.Cette mémoire de l'engagement algérien aux côtés de notre pays concerne tous les Français», témoigne-t-il. «Les unités de tirailleurs et de spahis algériens sont jetées dans la bataille de la Marne dès le mois d'août 1914. Entre 1915 et 1918, ils ont participé à tous les grands combats, de l'offensive de Champagne en septembre 1915 à la bataille de la Somme. Ils tombent à Verdun, ils tombent sur le chemin des Dames», témoigne encore le ministre délégué français. «Cette histoire du sacrifice des soldats algériens dans la Grande Guerre se répète vingt ans plus tard avec la défaite de l'armée française en juin 1940 qui a fait 5400 morts nord-africains», a-t-il ajouté.