D'une manière générale, l'administration de tout produit dopant entraîne un état d'euphorie et réduit la sensation de fatigue physique. Cela permet à l'athlète de se surpasser lors d'un effort maximal qui l'amène au seuil de l'épuisement. Pour le docteur Ahmed Bendifallah, «le dopage touche deux populations bien distinctes, les sportifs de haut niveau, dont on se préoccupe beaucoup et auxquels on fait référence lorsqu'on aborde les problèmes posés par ce fléau. Les motivations concernant le dopage sportif peuvent être très diverses, mais essentiellement les sportifs le font par besoin d'exister, de se dépasser, de se montrer meilleurs que les autres, de gagner au niveau des compétitions les plus modestes ou dans les grandes épreuves internationales. Si hier le dopage était institutionnalisé dans le bloc de l'Est pour des considérations idéologiques, aujourd'hui, c'est l'argent, la gloire et la notoriété qui poussent les sportifs à se doper. Chez les jeunes, le goût de la transgression vis-à-vis des règles sociales établies, associé paradoxalement à la tendance à faire comme les autres au sein de sa catégorie d'âge ou de son clan, peut jouer un rôle déterminant. Les gens les plus défavorisés, les plus démunis, les plus frustrés sont aussi les plus faciles à influencer, à séduire et à berner. La pression du milieu familial doit encore être prise en compte». Le directeur technique national de la FAA, Boubrit Ahmed, pour sa part, dira que «le dopage est un acte banni par l'institution internationale, donc interdiction formelle de consommer ce genre de produits prohibés afin de préserver la santé de l'athlète». «Le principe est le respect total en éliminant toute idée de consommer tel ou tel produit, les conséquences nous les connaissons aujourd'hui, elles mènent parfois jusqu'à la mort.» Alors que pour Réda Boutaghou, ancien champion d'Afrique de natation, «les tricheurs n'iront pas loin, soit ils se font attraper comme de vulgaires tricheurs ou subissent les conséquences de ces sales produits». Le cyclisme, l'haltérophilie, l'athlétisme, la lutte et la natation les plus exposés Le cyclisme, l'haltérophilie, l'athlétisme, la lutte et la natation sont les disciplines où l'on dénombre le plus grand nombre de dopés. Certaines parmi ces disciplines, comme la lutte et l'haltérophilie, nécessitent des produits à réaction rapide afin de développer la masse musculaire ou la force de vitesse, comme les stéroïdes anabolisants, mais induisent à l'agressivité. En revanche, d'autres produits seraient favorables pour le développement de l'endurance, appelés EPO, une substance qui augmente la masse sanguine, d'où l'importance des globules rouges, et c'est plutôt le cyclisme, la natation et l'athlétisme (demi-fond et fond) qui en tirent généralement profit. Cela n'empêche pas les footballeurs, les escrimeurs ou les tennismen de consommer à leur tour du cannabis avec pour objectif d'améliorer leurs performances. Les effets dopants recherchés par les sportifs sont aussi la libération de la libido, une lutte contre le stress et l'anxiété avant et pendant la compétition.