Les forces anti-émeute de la police ont empêché le déroulement, dimanche matin, d'une marche "non autorisée" à laquelle a appelé le Mouvement culturel berbère (MCB) pour la célébration du 34e anniversaire du "Printemps berbère" , correspondant au 20 avril, a constaté un journaliste de l'APS. Les manifestants, dont le nombre était situé entre 200 et 300, parmi lesquels de nombreux militants du mouvement autoproclamé "Mouvement pour l'autonomie de la Kabyle" (MAK-non agréé), se sont ébranlés à partir du campus universitaire de Hasnaoua, avant d'être stoppés dans leur procession par les forces anti-émeute à une centaine de mètres du lieu de départ. Les premiers carrés des marcheurs, formés essentiellement de militants du MAK, reconnaissables aux slogans scandés et à leurs banderoles, ont tenté en vain de forcer le passage. Des échanges de jets de pierres ont eu lieu entre les deux antagonistes, avant que les manifestants ne se réfugient dans l'enceinte universitaire et de procéder à des harcèlements des forces anti-émeute, a-t-on encore constaté. De nombreux anciens militants du MCB, dont Saïd Khelil, Saïd Boukhari, Mouloud Lounaouci et Arezki Abbout, avaient pris part au départ de la marche, avant de quitter les lieux dès le déclenchement des échauffourées. Les slogans du MAK, appelant notamment à la création d'un "Etat Kabyle" avaient supplantés ceux du MCB qui appelait à la célébration du 34e anniversaire du "20 avril" sous le signe de revendications de "libertés démocratiques" et de "l'officialisation de Tamazight". Selon une source sécuritaire, "aucune demande n'a été formulée pour l'autorisation de la marche", qui a été de ce fait "empêchée par les forces de sécurité par crainte de débordements".