Les signatures d'habitants de la République autoproclamée de Transnistrie, qui veulent intégrer la Russie, sont arrivées à Moscou, a indiqué hier Dmitri Rogozine, vice-Premier ministre et représentant du président russe pour la Transnistrie. «Les signatures des Transnistriens en faveur de la reconnaissance de leur république se trouvent déjà à Moscou. Les services spéciaux moldaves, qui ont perquisitionné notre avion, n'ont saisi qu'une partie insignifiante de la cargaison. Sa partie principale a échappé à leur contrôle», a déclaré le vice-ministre sur sa page Facebook. Une délégation russe comprenant Dmitri Rogozine et le ministre de la Culture, Vladimir Medinski, s'est rendue le 9 mai en Transnistrie. Le 10 mai, au moment de revenir à Moscou la délégation a été obligée d'atterrir dans la capitale moldave Chisinau, l'Ukraine et la Roumanie ayant fermé leur espace aérien à l'avion gouvernemental russe. Peu après son atterrissage à Chisinau, l'appareil a été perquisitionné par les services de sécurité moldaves qui ont saisi quatre boîtes contenant des signatures en faveur du rattachement de la Transnistrie à la Russie. A la chute de l'URSS, plusieurs régions moldaves de la rive gauche du Dniestr ont proclamé la République moldave de Transnistrie. Les autorités moldaves se sont opposées à cette démarche et ont tenté d'introduire des troupes dans la république autoproclamée, ce qui a déclenché un conflit armé qui a duré plusieurs mois. La paix dans la zone de conflit est actuellement maintenue par une force multinationale comprenant des contingents russe, moldave et transnistrien. La République de Transnistrie souhaite se séparer de la Moldavie, tandis que Chisinau s'y oppose et lui propose une large autonomie. Fin mars, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a accusé Chisinau et les nouvelles autorités de Kiev d'avoir organisé «un véritable blocus» de la Transnistrie. Le chef de la diplomatie russe a également reproché à l'Occident de passer cette situation sous silence. Lors d'un référendum organisé en 2006, 97% des habitants de la Transnistrie se sont prononcés pour l'indépendance de la région vis-à-vis de Chisinau et pour son rattachement ultérieur à la Fédération de Russie