Onze soldats et quatorze rebelles chiites ont été tués mardi dans de violents affrontements dans le nord du Yémen, selon des sources médicales. Des dizaines d'autres été blessés dans les combats qui ont éclaté lorsque des rebelles ont attaqué une position de l'armée dans la banlieue ouest de la ville d'Amran, au nord de Sanaa. Un premier bilan de source militaire avait fait état de trois soldats tués dans les affrontements qui, selon cette source, ont repris en milieu de journée après une pause. La tension reste vive à Amran où les rebelles chiites, dits Houthis, se sont récemment livrés à des démonstrations de force et à des manifestations pour réclamer la démission d'officiers et de responsables accusés de "corruption". Ces rebelles fortement implantés dans le nord du pays, où ils contrôlent la province de Saada, sont soupçonnés de chercher à gagner du terrain pour élargir leur zone d'influence dans le futur Etat fédéral yéménite, qui doit compter six provinces. Ils avaient pris début février, après des affrontements ayant fait 150 morts, certaines localités de la province d'Amran, en délogeant le clan des Al-Ahmar, les puissants chefs de la confédération tribale des Hached. Des sources militaires avaient à l'époque affirmé que l'objectif des rebelles était de prendre le contrôle de la ville d'Amran et d'assiéger la capitale Sanaa.