La symbolique semble être l'arme dont font usage certains candidats à la magistrature suprême. Principalement pour le candidat Mohamed Saïd qui a entamé, faut-il le rappeler, sa campagne jeudi dernier par un recueillement sur la tombe de l'ex-président Houari Boumediene avant de rendre une visite de courtoisie à Taleb Ibrahimi. Et à chacune de ses haltes, le candidat du «changement», comme il s'attribue lui-même le titre, fait référence à l'histoire. Surtout lorsqu'il a en face, le plus souvent, des jeunes qu'il invite à s'imprégner des valeurs des aïeux pour y puiser les raisons de croire en un avenir prometteur. Il ne manque pas l'occasion de rendre des hommages appuyés aux hommes qui ont eu à marquer de leur bravoure et de leur suprême sacrifice la lutte pour l'indépendance du pays, dans chaque localité où il passe, comme il l'a fait hier successivement à Bordj Bou Arréridj, Kherrata et Jijel. Le candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika n'est pas en reste, lui l'ancien maquisard qui ne cesse d'évoquer ses anciens camarades de combat là où il passe, comme ce fut le cas jeudi dernier à Batna quand il a évoqué en des termes élogieux le défunt Ben Boulaïd et l'ex-président Zeroual. Bouteflika a récidivé le lendemain à Béchar en cédant un peu aux exigences du protocole. Il a tenu à s'adresser à une assistance bien précise, composée de notabilités locales et de chouyoukh de zaouïas, et ce, dans la pure tradition locale, sous une tente.