Le secrétaire général du parti de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, a indiqué samedi à Alger que sont parti avait approuvé 30 projets d'amendement, revendiqué l'enrichissement de 15 autres et émis des réserves à propos de deux propositions. Dans une conférence de presse consacrée aux propositions présentées au ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia -qui mène les consultations- M. Sahli, a expliqué que l'ANR approuvait 30 projets d'amendement, exigeait l'enrichissement de 15 autres acceptés également, et émettait des réserves à propos de deux propositions relatives aux mandats présidentiels et au nomadisme politique. Le projet d'amendement comporte en tout 47 propositions. "Les réserves concernant la limitation des mandats présidentiels à deux sont dictées par la conviction du parti que la limitation des mandats ne constitue pas en soi un critère de démocratie", a soutenu M. Sahli. Quant à la deuxième réserve portant sur le nomadisme politique, le responsable politique a estimé que la prise en charge de ce phénomène exigeait une loi organique qui fixe les conditions d'élection des parlementaires et qui définisse le concept d'"immunité parlementaire". Il a énoncé les propositions, au nombre de 22, faites par son parti, et qui sont articulées autour de la reformulation du préambule de la Constitution pour y intégrer les réalisations, les défis et les échecs de l'Algérie en 52 ans d'indépendance. Les propositions de l'ANR portent également sur la séparation des pouvoirs, l'indépendance de la justice, la protection des composantes de la nation, la promotion de l'action du Parlement, notamment le Conseil de la nation, particulièrement l'élargissement de ses prérogatives pour légiférer, la constitutionnalisation des principes de politique étrangère, la constitutionnalisation des institutions de contrôle et de consultation. M. Sahli est revenu sur sa rencontre avec M. Ouyahia qu'il a qualifiée d'"importante" mettant en avant les motifs de participation de son parti à cette consultation et qui se résument en la contribution au parachèvement du processus de réforme et l'importance de la Constitution. Il a indiqué avoir fait part à son interlocuteur de ses positions concernant la mise a profit des résultats des consultations précédentes sur la révision constitutionnelle et l'élargissement du débat au citoyens a travers les conférences et les médias. La recherche d'un mécanisme d'accès aux résultats des présentes consultations avant qu'elles ne soient soumises aux institutions concernées, le parlement notamment, ou à référendum figure parmi les propositions avancées, a-t-il encore fait savoir. Ahmed Ouyahia, a eu durant la première semaine du mois de juin 22 entretiens avec des personnalités nationales, des partis politiques et des associations dans le cadre du projet de la révision de la Constitution. Dans cet ensemble et outre les rencontres rapportées quotidiennement par la presse, M. Ouyahia s'est également entretenu sur ce même dossier avec Réda Malek, ancien membre du Haut comité d'Etat et ancien chef de gouvernement et Lakhdar Brahimi, ancien ministre des Affaires étrangères. Le 15 mai dernier, la présidence de la République avait adressé des invitations à 150 partenaires constitués notamment de partis politiques, organisations et associations nationales et représentants de diverses corporations, en vertu de la décision du président Bouteflika, pour des consultations sur des propositions élaborées par une commission d'experts.