Les employés du métro de Sao Paulo ont poursuivi leur grève, lundi, pour la cinquième journée d'affilée, alors même que la justice avait jugé leur mouvement social illégal. La décision des grévistes, qui réclament une hausse des salaires presque deux fois supérieure au rythme annuel de l'inflation, risque de provoquer une nouvelle journée d'embouteillages monstre dans cette mégapole de plus de 20 millions d'habitants, à trois jours du coup d'envoi du Mondial de football. Les salariés doivent se prononcer par un vote sur l'évolution du mouvement de grève, à 13h00 locales (16h00 GMT), après un rassemblement dans le centre de Sao Paulo auquel se joindront les organisations représentatives des "Sans-toit". La police a eu recours aux gaz lacrymogènes lundi pour disperser le début d'une manifestation qui bloquait l'accès à la station de métro d'Ana Rosa, dans l'angle sud-est du centre de la mégapole. Des employés ont mis le feu à des poubelles en signe de protestation contre l'interpellation de plusieurs dirigeants syndicaux. On ne signalait aucun blessé. "La Coupe du monde n'est pas pour nous un prétexte" pour faire grève, a déclaré Paulo Pasin, président de Fenametro, le syndicat national des employés de métro. "Nous souhaitons la reprise des négociations", a ajouté Paulo Pasin, interrogé par Reuters à la station Ana Rosa. La Coupe du monde débute jeudi par une rencontre Brésil-Croatie au stade Arena Corinthians de Sao Paulo. Les employés réclament une augmentation de 12% de leurs salaires, tandis que la compagnie des transports leur propose 8,7%.
