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Histoires de patates
Point Net
Publié dans Le Temps d'Algérie le 10 - 06 - 2014

Il paraît que le prix de la pomme de terre atteindra les 100 dinars à l'orée du mois de Ramadhan et ce ne sont pas les oiseaux de mauvais augure qui l'annoncent. Au fait, les oiseaux de mauvais augure, c'est qui ? Ceux qui s'«amusent» à annoncer des prix surréalistes de la pomme de terre, ceux qui la produisent, ceux qui l'achètent en gros ou sur pied, ceux qui la stockent, ceux qui la vendent au marché, ceux qui la vendent sur des camionnettes, ceux qui l'achètent pour la manger à la maison, ceux qui l'achètent pour la revendre en frites, ceux qui «commandent» dans la pomme de terre, ceux qui commandent partout ou ceux qui se croient trop riches pour bouffer de la patate ?
Ce n'est peut-être pas important, puisque les oiseaux de mauvais augure, de toute façon, ne sont jamais identifiés. Ils n'ont pas de nom, à part les noms d'oiseaux… de mauvais augure. Pourquoi la pomme de terre doit-elle (encore) s'envoler donc ? Il n'y a pas d'explication, c'est comme ça. Parce qu'il n'y a pas de problème de patate, on ne va pas (toujours encore) chercher les raisons de sa cherté soudaine dans la… patate !
La production est bonne, la consommation n'a pas particulièrement augmenté, le conditionnement s'améliore plutôt, ce n'est pas le produit le plus demandé pendant le mois de Ramadhan, il n'y a aucune prévision météo qui annonce des difficultés de récolte, les prix sont libres, la concurrence est possible, la spéculation est improbable, les marchés de gros sont de plus en plus nombreux, les marchés de détail le sont aussi, les camionnettes se multiplient avec l'Ansej et le gouvernement voudrait bien passer un été tranquille. On allait l'oublier, celle-là : est-ce que la pomme de terre fait toujours le repas du pauvre ? Ce n'est pas important, il paraît qu'il n'y a pas de pauvres pendant le mois sacré.
Au fait, est-ce qu'on donne des pommes de terre dans le couffin de Ramadhan ? Il n'y a pas de réponse puisque personne n'a encore posé la question. Les pauvres n'aiment pas parler de ce qu'on leur donne et l'Etat n'aime pas que quelqu'un d'autre que lui parle des pauvres. Ça lui arrive même de dire qu'il n'y en pas.
«Ça lui arrive», c'est-à-dire pendant les autres onze mois de l'année. Le reste du temps, il s'en occupe. Et pourquoi l'Etat ne s'occupe pas des problèmes de pomme de terre alors ? Parce que la patate n'est plus la nourriture du pauvre et l'Etat ne peut pas s'occuper des riches pendant un mois alors qu'il s'en occupe toute l'année. Ils ne vont pas venir se coller ceux-là encore alors qu'ils ne mangent même pas le tubercule ?
Mais si, ils doivent s'en empiffrer en cachette. Il y a des choses qu'on ne montre pas, tout le monde le sait. Même s'il est difficile d'imaginer un Algérien qui ne mange pas de frites. Il ne faut pas jouer aux pauvres quand on est plein aux as, ça se remarque tout de suite. Sinon, tout va bien pour le reste, en dehors de cette histoire de pomme de terre à 100 dinars. Une histoire qui n'en est pas une. Pourquoi en faire une histoire ? On peut bien remplacer la patate par la viande pendant un mois, non ?
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