Tazmalt et Ighil Ali sont deux daïras voisines, où le développement est au point mort. Ces deux circonscriptions sont à vocation agricole, cependant ce secteur ne suffit pas, à lui seul, à booster l'activité économique dans cette région, qui a tout de même des atouts non négligeables à faire valoir. L'espoir auquel s'accrochent ces deux daïras, réside en la réalisation de zones d'activité. Tazmalt comme Ighil Ali se morfondent à attendre se concrétiser ces projets, qui demeurent à l'état embryonnaire, pour ne pas dire des chimères pour le moment. Pour Tazmalt (85 km au sud-ouest de Béjaïa), l'aire devant recevoir la zone d'activité existe, elle est située au lieu-dit La maisonnette , 1 km à la sortie nord de la ville. D'une superficie de 35 ha, ce terrain relève du domaine agricole, ce qui nécessite sa distraction, afin de revenir aux collectivités locales, qui pourraient, de ce fait, ériger la Z.A.C, laquelle ne nécessite que sa viabilisation (assainissement, AEP, électricité, etc.). Beaucoup d'investisseurs ont manifesté leur intérêt et n'attendent par conséquent que la viabilisation de cette aire, qui servira un jour de Z.A.C. Cette dernière est attendue avec impatience par la population de la daïra, étant donné que le chômage va crescendo, surtout parmi la masse juvénile, qui vit, faut-il le souligner, avec la débrouillardise. Enfin pour Ighil Ali (93 km au sud-ouest de Béjaïa) le terrain aménagé pour la réalisation d'une zone d'activité, est viabilisé depuis… 1989, au lieu-dit El Bouni, 25 km d'Ighil Ali. Le blocage se trouverait au niveau des services des forêts d'Akbou, selon des indiscrétions. Pour le maire Bouhadi Mohammed, «le dossier de ce projet se trouve au ministère de l'Agriculture et nous attendons toujours la réponse». Selon un garde forestier, la zone d'activité «ne pourra jamais avoir lieu, pour la simple raison que El Bouni est une forêt relevant du domaine forestier, donc inaliénable et insaisissable». Qui dit vrai ? En tout cas la daïra d'Ighil Ali, comme s'accordent à le dire les habitants en a grand besoin d'une zone d'activité, afin de faire sortir cette région du marasme dans lequel elle végète. La quasi-inexistence des entreprises dans cette circonscription et le chômage endémique ont eu une conséquence néfaste sur la fixation de la population rurale dans ses villages, lesquels se vident peu à peu, comme Tazla, Ilougane, Tabouanant et bien d'autres. L'on caresse aussi du côté des collectivités locales, l'espoir de réaliser un hôpital à El Bouni. C'est dire que ce lieu est perçu comme un salut pour cette daïra, qui s'achoppe, à l'heure actuelle, à la rareté des assiettes foncières, puisque la majorité des terrains relèvent du domaine privé. Là pour disposer d'un lopin de terre, l'APC doit payer rubis sur l'ongle, ce qui n'est pas dans ses cordes.