L'avenir professionnel de Vahid Halilhodzic reste en suspens. C'est du moins ce qu'il a laissé entendre dans une interview qu'il a accordée au journal spécialisé français L'Equipe. Il y annonce qu'il va partir en vacances et que ce n'est que par la suite qu'il fera savoir où il va atterrir, tout en précisant qu'il ne manque pas de propositions. Le problème est que le club turc de Trabonzonspor a déjà révélé que son futur coach sera le Bosnien. On ne pense pas que les Turcs se seraient aventurés à donner une telle information sans l'accord de l'intéressé. Mais on a déjà vu des entraîneurs recrutés sans que cela ne soit officiel. Ce que l'on veut dire par officiel c'est que quand on se dit entraîneur d'un club ou d'une sélection cela suppose qu'il y a eu un contrat signé par les deux parties. En dehors de cela, tout n'est que spéculation même si les deux parties l'annoncent par verbalement. On peut donc supposer qu'Halilhodzic a réellement donné sa parole aux Turcs mais sans rien signer, ce qui fait qu'au jour d'aujourd'hui, il est libre d'aller là où il veut, même de rester à la tête de l'équipe d'Algérie. Nous disons cela pourquoi ? Tout simplement parce que le jour du retour de la délégation algérienne au pays, Vahid Halilhodzic et Mohamed Raouraoua, président de la FAF, ont eu une entrevue avec le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a clairement signifié au Bosnien son souhait de le voir continuer à travailler pour l'équipe algérienne. Cette nouvelle donne change pas mal de choses même si deux jours plus tard, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a révélé que le Bosnien n'a plus envie de continuer avec l'équipe d'Algérie. De son côté, le président de la FAF a avoué avoir compris le message du chef de l'Etat, ce qui veut dire qu'il est invité à tout faire pour maintenir le Bosnien à son poste. Tout ceci démontre que le dossier Halilhodzic reste ouvert même si on peut penser que ce dernier est à 70% acquis par le club turc. Le Bosnien n'est pas resté insensible au discours du président de la République, il l'a dit dans l'interview accordée à L'Equipe. De surcroît, il sait qu'une pétition signée par des milliers d'Algériens d'ici et d'ailleurs demande à ce qu'il ne quitte pas son poste d'entraîneur de l'équipe d'Algérie. Ce sont des arguments de poids qui pourraient jouer dans la décision finale du Bosnien qui sait qu'il a la confiance du chef de l'Etat algérien. Ce qui plaide pour son départ immédiat de la tête de l'équipe nationale c'est qu'il voudrait partir en laissant une bonne image chez les Algériens. S'il continue avec leur équipe nationale jusqu'à la CAN 2015 et qu'elle venait à rater cette compétition, cela retournerait contre lui. On se retrouve ainsi dans une situation où on ne sait vraiment pas de quoi demain sera fait en ce qui concerne l'avenir professionnel du Bosnien. Ce dernier, qui avait très mal pris le fait que la FAF ait déjà pris contact avec Christian Gourcuff, va laisser planer le doute pendant quelques semaines mais en Turquie les entraînements ont repris et il nous étonnerait fort que Trabzonspor puisse débuter ceux de son équipe sans entraîneur attitré. En tout cas, jusqu'à hier matin, le site internet du club turc fait connaître son staff technique et il n'y pas de trace de Vahid Halilhodzic. Disons que dans quelques jours, tout sera clair dans ce dossier.