Lancé au début de l'année 2007, le chantier de mise en double voie et de modernisation des installations sur la ligne de chemin de fer Annaba-Ramdane Djamel traîne en longueur.Ce projet, qui entre dans le cadre de la modernisation des réseaux de chemin de fer, la réhabilitation des anciennes lignes et la réalisation de nouvelles voies ferroviaires dans le pays, devait permettre la double circulation des trains à grande vitesse. Il devait être achevé au plus tard en 39 mois, c'est-à-dire en avril 2010. Une date butoir qui ne sera malheureusement pas respectée en raison de nombreuses contraintes, et pas des moindres, qui ont entravé sa réalisation et fait que le taux d'avancement des travaux n'est aujourd'hui que de 14 à 15%, explique-t-on au niveau de la direction régionale. La plus importante de ces contraintes étant le changement du tracé initial de la ligne décidée par la tutelle, suite à l'option de faire passer les trains à la vitesse optimum de 200 km/h alors que les premières études du projet avaient été calculées en 1998 sur la base d'une vitesse maximum de 160 km/h. Un défi que la compagnie de chemins de fer et l'Anesrif (Agence nationale des études et de suivi des investissements ferroviaires) se promettent de relever à court terme, est-il assuré. Le marché dont le montant était estimé à 22 milliards de dinars et qui a vu son enveloppe budgétaire pratiquement doublée a été confié à l'entreprise OHL Espagne et à la filiale SNTF Infra Rail après une large consultation nationale et internationale, est-il indiqué. Cette infrastructure porte, rappelons-le, sur le doublement de la ligne existante sur 96 km entre les villes de Annaba et de Ramdane Djamel. Elle représente une partie importante du programme de la Rocade ferroviaire Est-Ouest et concerne la mise à niveau et la sécurisation du trafic mixte voyageurs-marchandises. A ce propos, il est notamment précisé que les trains autorisés à circuler sur ce tronçon pourront rouler à une vitesse de 200 km/h du fait de la suppression des courbes à faible rayon qui caractérisaient son ancien tracé et l'amélioration de l'écartement des voies qui sera de 1,435m. On notera également que le projet inclut la construction de 15 ponts rails , 9 ponts routes et 3 tunnels dont l'un traversera le djebel Hellala sur 4708 m. Nous apprenons, par ailleurs, que les contraintes liées à l'acquisition des terrains d'assiette ne sont pas aplanies bien qu'une enveloppe de 4.000 millions de dinars ait été allouée au-dit projet au titre des frais d'expropriation. Un retard d'ordre bureaucratique que les responsables de l'Anesrif se disent déterminés à combler au plus vite, si l'on se réfère aux récentes déclarations du premier responsable de l'agence. Le plus tôt serait le mieux serait-on tenté de dire ; car délaissé depuis près de trois décennies, le secteur ferroviaire algérien a vu ses équipements devenir obsolètes, diminuant son attractivité auprès des usagers.