Persécutée, harcelée par des milieux qui n'ont pas encore digéré qu'une Française d'origine maghrébine accède à ce niveau de responsabilité, la ministre de la Justice et garde des Sceaux reçoit des critiques de toutes parts. D'abord de certains socialistes qui ont longtemps considéré que le réservoir politique issu de l'immigration était leur chasse gardée. Ces derniers n'ont pas attendu longtemps après sa nomination au gouvernement pour mobiliser le puissant syndicat des magistrats pour la mettre en difficulté. Les voilà revenus à la charge en déterrant une vieille histoire de candidature aux élections européennes sur une liste socialiste que Rachida Dati a déclinée après avoir découvert son classement (54e) qui ne lui donnait aucune chance d'être élue. Le feuilleton de la paternité de son enfant est aussi revenu au devant de la scène avec le livre que s'apprête à publier son propre frère et qui révélerait le nom du père en question. Son frère qui, manifestement ne lui a pas pardonné de ne l'avoir pas aidé dans ses démêlées avec la justice, aurait donc été «actionné» contre sa sœur pour faire vendre son livre et devenir plus célèbre. Tout cela sur fond de règlements de compte et d'intrigues. Rachida Dati aurait saisi la justice pour empêcher la parution du livre qui vient s'ajouter aux tirs groupés contre elle et qui concentre trop de «tares» aux yeux de certains : elle est femme, arabe, ministre et… de droite !