Des manifestations de solidarité avec les Palestiniens et en faveur de la paix se poursuivent dans plusieurs pays pour dénoncer les massacres israéliens contre les habitants de Ghaza qui ont fait près de 1.900 morts palestiniens en 27 jours d'offensive. A Paris, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche pour prôner la paix et la fraternité à l'appel d'une étudiante sur Facebook, excédée par la "montée de haine". Les manifestants se sont réunis derrière une banderole proclamant "Tous unis dans la fraternité", tenant des panneaux sur lesquels étaient inscrits "tolérance", "amour", "dialogue" ou "fraternité". Ce rassemblement soutenu par plusieurs associations dont SOS Racisme ou la Paix Maintenant, a eu lieu au lendemain d'une manifestation qui a rassemblé des milliers de personnes à travers la France, dont plus de 10.000 à Paris, pour dénoncer l'offensive israélienne à Ghaza et la position du gouvernement français. "On est là pour dire notre soutien total à la résistance palestinienne et dénoncer ce gouvernement de la honte, aligné sur la position d'Israël", a notamment déclaré face à la foule Omar Alsoumi, l'un des responsables du "Palestinian Youth movement". Samedi dernier, une manifestation pro-palestinienne qui devait partir de la place de la République avait été interdite. Plusieurs milliers de personnes s'y étaient néanmoins rendues, provoquant des heurts avec les forces de l'ordre. A Amsterdam (Pays-Bas), plus d'un millier de personnes ont manifesté dimanche en soutien aux Palestiniens, réclamant la fin de l'offensive israélienne déclenchée le 8 juillet contre Ghaza, selon la police néerlandaise. Les manifestants brandissaient de nombreux drapeaux palestiniens ainsi que des pancartes sur lesquelles était écrit "Arrêtez l'attaque de Ghaza", "Boycott Israël", et "Libérez la Palestine", selon des images publiées dans les médias néerlandais. La veille, c'est en Suisse que plusieurs centaines de personnes ont organisé également une manifestation en soutien aux Palestiniens, à l'appel de l'Association Suisse-Palestine et d'autres organisations pro-palestiniennes. Lors de leur rassemblement tenu dans la capitale Berne, les manifestants ont observé une minute de silence pour les victimes des agressions israéliennes et demandé au gouvernement suisse de prendre des sanctions contre Israël, dont la suspension de sa collaboration militaire avec l'Etat hébreu. Ils ont également appelé à la tenue d'une conférence des Etats signataires des Conventions de Genève afin de décider de mesures pour protéger la population civile. Ailleurs en Afrique, près de 2.000 personnes ont marché samedi à Maputo à l'appel de la Ligue des droits humains du Mozambique, demandant la fin de l'offensive israélienne dans la bande de Ghaza. Les manifestants ont appelé les dirigeants mondiaux à adopter une position qui protège Ghaza des frappes israéliennes et demandé aux parties en conflit d'ouvrir un dialogue afin d'arrêter le massacre. Aides humanitaires aux Ghazaouis Après quatre semaines d'intenses attaques de l'armée d'occupation israélienne, la population de Ghaza est "au bord du gouffre", avait déploré récemment le chef de l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA), Pierre Krahenbühl appelant la communauté internationale à "prendre les mesures nécessaires pour faire face à cette situation extrême" dans ce territoire palestinien soumis au blocus israélien depuis plus de huit ans (juin 2006). Avec quelque 220.000 Palestiniens désormais réfugiés dans les installations de l'ONU à Ghaza, "les conditions de vie dans ces refuges sont de plus en plus précaires", en plus du manque de moyens sanitaires et le risque de maladies, avait mis en garde le chef de l'UNRWA. A cet effet, l'Algérie a par la voix du ministre de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, exprimé jeudi sa disponibilité à accueillir dans ses hôpitaux les blessés palestiniens, victimes de l'agression israélienne. Pour sa part, la ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme, Mounia Meslem, a souligné jeudi que "l'Algérie enverra des médecins et des aides humanitaires à la bande de Ghaza dès l'ouverture du terminal de Rafah", et rappelé, par ailleurs, la position "inébranlable" de l'Algérie en faveur de la cause palestinienne. Déclenchée le 8 juillet, l'agression militaire israélienne contre Ghaza a tué jusque-là plus de 1.850 Palestiniens, blessé près de 9.000 autres, détruit des milliers de maisons et ruiné une économie déjà en difficulté en raison du blocus, selon les organisations de l'ONU. Une immense majorité des Palestiniens tués sont des civils (926, 83%), selon les secours