Le Front des forces socialistes (FFS) a recommandé, dimanche à Alger, d'avancer dans la préparation d'une "conférence nationale du consensus" en engageant tous les acteurs, "sans exclusive, du système et de l'opposition", pour aboutir à une "meilleure" gouvernance du pays, a indiqué une résolution politique du Conseil national du parti. Ce consensus national, a précisé le FFS, "n'est pas défini à l'avance par l'un ou l'autre de ces acteurs, à travers une plate-forme ou un programme, mais sera construit par l'ensemble des parties, dans un cadre neutre et transparent permettant à chaque acteur, du système et de l'opposition, d'avancer ces propositions pour une meilleure gouvernance du pays sur le plan politique, économique, social, culturel et environnement". Le FFS a ajouté que la recherche d'un consensus dans le contexte politique national était une tache "complexe et risquée car sujette à critique par tous ceux qui pourraient y voir une menace pour leur position respective au sein du pouvoir ou de l'opposition", soulignant que le consensus "ne signifie ni la perte d'autonomie des acteurs, ni la fin de la compétition politique encore moins l'abandon de toute opposition". Le plus vieux parti de l'opposition en Algérie propose ainsi d'organiser cette conférence en deux phases, consistant à évaluer les divergences et les convergences de la première phase avant d'engager la deuxième phase qui ne se tiendrait que si les conditions de consensus sont réunies. Le FFS a indiqué qu'il poursuivrait son combat politique d'opposition au service la population, estimant que la recherche d'un consensus national "n'implique pas l'arrêt de ses revendications pour l'amélioration des conditions de vie et de travail des citoyens et n'empêche pas d'interpeller le pouvoir chaque fois qu'il y a violation des libertés individuelles et collectives".