Le PDG d'Air Algérie, Mohamed Salah Boultif a affirmé mercredi que sa compagnie est en mesure de passer avec succès tous les contrôles aériens internationaux, démentant des spéculations de la presse française faisant état d'une possible inscription de la compagnie algérienne dans la liste noire de l'aviation civile européenne. De tels écrits" rabaissent Air Algérie à un rang qui ne reflète pas l'importance du pavillon national", a déclaré M. Boultif dans un entretien accordé à l'APS. La presse française a rapporté dernièrement que la reconduction du label "sécurité" de l'aviation civile internationale qui expire en décembre 2014 "n'est pas acquise" pour Algérie après le crash du vol AH 5017 au Mali. Si M. Boultif a reconnu qu'en 2009 sa compagnie avait échappé de peu à la liste noire de l'EASA, le gendarme de l'aviation civile européenne, il a cependant précisé qu'Air Algérie a depuis considérablement renforcé la sécurité de sa flotte en instituant deux contrôles internes de ses appareils. "Effectivement en 2009 on a été sous la loupe du contrôle SAFA (Safety assessment of foreign aircraft) de la commission européenne, mais la compagnie a pu fort heureusement se soustraire à cette menace", a-t-il indiqué. "Concernant le contrôle Safa il n'y a pas eu d'événements majeurs depuis 2009", a-t-il ajouté, notant que sa compagnie "obtient depuis 2010 de bonnes notes à chaque contrôle SAFA" mené par l'EASA. Les efforts déployés par Air Algérie en matière de sécurité se sont soldés par la suppression en 2013 du contrôle systématique mené par l'EASA sur les avions algériens desservant l'Europe. Après le couac de 2009, Air Algérie a institué deux contrôles, dont l'un dénommé SANA, effectué par la direction de l'aviation civile du ministère des Transports. L'autre contrôle est un audit pré-vol mené par la compagnie aérienne elle-même, a expliqué M. Boultif. Le patron d'Air Algérie a voulu remettre les pendules à l'heure une bonne fois pour toute: "je ne vois pas en quoi Air Algérie est concernée (par ce crash) hormis le fait que cet avion a été affrété sous un numéro de vol d'Air Algérie", a-t-il tenu à préciser. "L'avion qui s'est écrasé n'est pas algérien, il est affrété auprès de Swiftair qui détient un AOC (airline operating certificate) espagnol", qui est en plus en conformité avec les normes européennes en la matière, a ajouté M. Boultif.