«Les familles algériennes optent souvent pour les articles scolaires bas de gamme au vu des prix exorbitants des produit de marque. Elles ne prêtent pas une grande attention à la qualité et au danger que représentent ces produits potentiellement nuisibles pour la santé de leurs enfants», regrette le porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Hadj Tahar Boulenouar. Contacté hier, M. Boulanouar a expliqué que ces fournitures scolaires contiennent des produits chimiques toxiques et représentent une menace pour la santé des enfants. «Ces derniers mettent souvent stylo, crayon et autre dans la bouche», a-t-il dit. «Ces produits ont considérablement inondé le marché algérien avec plus de 50% des articles commercialisés», affirme-t-il. La cause de cette importante quantité importée serait, selon M. Boulenouar, l'incapacité de la production algérienne à combler la demande. «L'Algérie produit moins de 20% de fournitures scolaires et cela est dû à la faiblesse de l'investissement productif», indique-t-il, ajoutant que «le marché informel est aussi responsable étant donné que 80 % des produits contrefaits sont vendus par son biais». Pour y remédier, M. Boulanouar dira que le gouvernement doit absolument éradiquer le marché informel qui nuit à la production nationale et à la santé des citoyens. Par ailleurs, le porte-parole de l'UGCAA a annoncé une hausse sensible de 5 à 10 % des prix des articles scolaires pour la rentrée 2014 par rapport à l'année passée. «Cette majoration est motivée indubitablement par la dévaluation du dinar algérien», explique-t-il. M. Boulenouar a précisé que les fournitures scolaires englobent cette année près de 10 millions de cartables, 200 millions de produits papetiers et 400 millions de stylos et crayons en ajoutant que le coût des articles présents dans le marché algérien avoisine les 100 milliards de dinars. Le budget des Algériens sera mis à rude épreuve. En effet, selon les chiffres communiqués par l'UGCAA, la rentrée scolaire frôle les 60 milliards de dinars. La rentrée sera pour ainsi dire dispendieuse notamment pour les familles qui ont plusieurs enfants scolarisés. «Cette année, la rentrée des classes revient à 7500 DA par enfant scolarisé», conclut-il.