Après une dizaine de jours passés à sillonner le pays, le secrétaire général du mouvement El Islah et candidat au scrutin présidentiel du 9 avril, M. Djahid Younsi, poursuit ses activités électorales comme à ses débuts, "toujours prêt", dit-il, à bien négocier ses journées de campagne. M. Younsi entame sa journée par une revue de presse "histoire de voir comment (ses) sorties sur le terrain ont été couvertes" et surfe par la suite sur le Net "à la recherche de comptes rendus de la presse internationale sur l'actualité électorale en Algérie". Le postulant à la magistrature suprême se retrouve par la suite avec ses cinq principaux conseillers pour élaborer le programme de la journée, "semblable à bien des égards aux précédentes c'est à dire longue et un peu trop chargée", lance-t-il. Le candidat Younsi dit accorder de l'importance à ses apparitions surtout médiatiques et c'est la raison pour laquelle , note-t-il, il se donne "beaucoup de peine à mettre lui même ses mains à la patte en apportant les dernières retouches" à ses interventions publiques avec "le soin d'adapter chaque discours, chaque message à la qualité de l'auditoire", insiste-t-il Le candidat s'emploie aussi, en compagnie de ses proches collaborateurs à décortiquer les programmes et les déplacements électoraux de ses cinq concurrents à la présidentielle, dans leurs "moindres détails", pour mieux préparer son argumentaire. M. Djahid Younsi ne se contente pas de meetings que lui organise son staff mais opte très souvent pour le contact direct, privilégiant ainsi les sorties inopinées qu'il croit être un bien meilleur moyen de faire passer le message. Tous les moyens pour faire campagne sont bons pour le candidat qui semble avoir également inclut dans sa stratégie les visites de saints et érudits des régions où il se rend. A la fin des meetings, animés pour la plupart dans l'après-midi, la matinée étant réservée aux préparatifs, M. Younsi a pris pour habitude de faire des "escapades" pour se rendre dans des localités limitrophes aux régions où ses meetings sont programmés, sans que son staff ne soit informé au préalable, pour, dit-il s'enquérir, de visu, des préoccupations de ses concitoyens.