Une quarantaine d'officiers et soldats de réserve d'une unité de renseignement militaire de l'entité sioniste ont décidé de ne plus servir, refusant de participer aux «abus» commis selon eux contre les Palestiniens, dans une lettre publiée hier dans la presse. «Si elle est authentique, la lettre, dont les extraits sont parus dans le quotidien à grand tirage Yediot Aharonot, est l'une des plus importantes expressions d'objection de conscience depuis longtemps» dans les territoires occupés par les forces coloniales. Les 43 signataires, hommes et femmes, ont servi dans l'unité de renseignement militaire, a expliqué le journal. Spécialisée dans la cyberdéfense, l'unité est souvent comparée à la NSA (National Security Agency) américaine. Mais ces soldats, dont le nom n'est pas divulgué par le journal, ne veulent plus «continuer à servir ce système qui porte atteinte aux droits de millions de personnes», dit leur lettre envoyée au Premier ministre et au chef d'état-major des forces coloniales. Dans leur lettre, les 43 soldats évoquent leur rôle capital dans les «opérations d'élimination ciblées pratiquées par l'armée». Une femme parle de l'erreur d'identification qu'elle a commise et qui a conduit selon elle à la mort d'un enfant. D'autres s'émeuvent d'avoir à écouter les conversations les plus intimes de Palestiniens. «Nous appelons tous les soldats qui servent actuellement dans cette unité ou qui vont y servir, tous les citoyens à faire entendre leur voix contre ces abus et agir pour y mettre un terme», dit leur lettre. Les 43 objecteurs de conscience encourent des peines de prison.