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«Rien ne peut confirmer ou infirmer la piste terroriste» Le bureau d'enquêtes français présente ses premiers résultats du crash au Mali de l'avion affrété par Air Algérie :
L'enquête sur la chute de l'avion d'Air Algérie, le 24 juillet au Mali, n'a pas permis pour l'instant de parvenir à «une piste privilégiée» expliquant l'accident, a déclaré hier le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) français, cité par Le Figaro. «Pour l'instant, il n'y a pas de piste privilégiée», a indiqué Bernard Boudeille, responsable du BEA, en présentant à Bamako un premier rapport d'enquête sur l'accident qui avait fait 116 morts, dont 54 Français, écrit ce journal. «Rien ne peut confirmer ou infirmer la piste terroriste» dans les éléments recueillis par les enquêteurs jusqu'à présent», a-t-il souligné. Le ministre des Transports, Amar Ghoul, qui a qualifié, il y a quelques jours, le crash d'«accident malheureux», a évoqué ce qu'il a qualifié de «tapage médiatique» fait autour de ce drame, et dénoncé ce qu'il a appelé «campagne de dénigrement» contre la compagnie aérienne nationale Air Algérie. Il a expliqué que d'après la réglementation internationale, le Mali est responsable de l'enquête, et confirmé, également, l'existence d'un accord entre l'Algérie, la France et le Mali, pour participer activement aux investigations. Les boîtes noires de l'avion assurant le vol de Ouagadougou, au Burkina Faso, vers Alger, ont été confiées au Bureau d'enquêtes et d'analyses français. «Nous participons certes à l'enquête, mais nous ne nous immisçons pas», a expliqué Amar Ghoul au forum de Liberté. Le ministre des Transports avait confirmé que l'une des boîtes noires de l'avion affrété par Air Algérie, celle de l'enregistrement des conversations du cockpit, a été endommagée, expliquant qu'avec la brutalité du crash, celle-ci se serait abîmée. Pour ce qui est des procédures d'affrètement d'Air Algérie, Amar Ghoul a évoqué «une pratique courante». «Ce n'est pas la première fois qu'Air Algérie affrète. C'est le cas, chaque année, surtout durant la saison estivale ou la campagne du hadj», a-t-il ajouté. Le 7 août, le BEA, chargé par les autorités maliennes de mener l'enquête technique, avait ainsi indiqué que l'avion, un McDonnell Douglas MD-83, avait été pulvérisé à son impact au sol après avoir perdu de la vitesse et viré à gauche pour une raison indéterminée alors qu'il traversait une zone orageuse, rappelle-t-on. Hier, Bernard Boudeille n'a ni confirmé ni infirmé l'hypothèse d'un attentat terroriste ayant provoqué le crash.