L'enquête sur le crash de l'avion d'Air Algérie, le 24 juillet au Mali, n'a pas permis pour l'instant de parvenir à "une piste privilégiée" . Aucune "piste privilégiée". C'est ce qui ressort de l'enquête sur la chute de l'avion d'Air Algérie, le 24 juillet dernier au Mali, selon Bernard Boudeille, un responsable du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) français. Ce dernier a présenté à Bamako un premier rapport d'enquête sur l'accident, qui avait fait 116 morts, dont 54 Français. "Rien ne peut confirmer ou infirmer la piste terroriste" dans les éléments recueillis par les enquêteurs jusqu'à présent, a-t-il souligné. L'appareil, qui devait relier Ouagadougou à Alger, s'est écrasé dans le nord du Mali environ 32 minutes après son décollage avec 116 passagers et membres d'équipage à son bord, qui ont tous péri. L'enregistreur des conversations dans le cockpit (CVR) ne fonctionnait pas normalement et "ne permet pas de comprendre les messages" échangés au sein de l'équipage, a ajouté M. Boudeille Quant à l'enregistreur des données de vol, il montre que l'appareil a été victime d'une "chute brutale" après un "ralentissement de ses moteurs" à son altitude de croisière, a-t-il dit. Ses systèmes de pilotage automatique avaient été "déconnectés sans qu'il soit possible de dire si cette déconnection a résulté d'un automatisme de l'avion ou d'une manœuvre volontaire ou involontaire de l'équipage", a précisé l'expert. "L'équipage était-il fatigué? Non", a relevé le responsable du BEA. "Il avait une expérience africaine". Le 7 août, le BEA, chargé par les autorités maliennes de mener l'enquête technique, avait indiqué que l'avion, un McDonnell Douglas MD-83, avait été pulvérisé à son impact au sol après avoir perdu de la vitesse et viré à gauche pour une raison indéterminée alors qu'il traversait une zone orageuse. Le BEA mène une enquête technique dont le but est d'améliorer la sécurité aérienne. Les responsabilités pénales sont du ressort de la Justice: trois enquêtes ont été ouvertes, au Mali, en France et au Burkina Faso.