Même si les potaches sont retournés à leurs bancs d'école, les universitaires à leurs campus et les stagiaires de la formation professionnelle à leurs ateliers, la saison estivale semble ‘'jouer le temps additionnel'' à Jijel. Les plages de la wilaya de Jijel ne semblent pas vouloir désemplir et restent constamment ‘'courtisées'' par les férus de la célèbre côte du saphir que l'été indien habille de couleurs encore plus envoûtantes. Rien n'indique, en effet, que la saison estivale a pris fin dans cette contrée édénique. Même les dispositifs sécuritaires et de la protection civile, disponibles en cas de nécessité, sont remarqués par les estivants ‘'retardataires'' présents en force sur les routes et les plages de la corniche jijelienne. Vendredi (hier), plusieurs centaines de familles étaient là à admirer la grande bleue, calme ce jour-là. La côte ouest, en particulier, a connu un déferlement plutôt spectaculaire de citoyens venus avec leur progéniture de plusieurs wilayas du pays, a constaté un journaliste de l'APS. De Sétif, de Bejaia, de Tizi Ouzou, d'Alger, de Constantine ou de Mila, pour ne citer que ces wilayas ‘'identifiées'' grâce aux plaques minéralogiques des véhicules, ces vacanciers d'un jour qui ont déjà goûté aux plaisirs de la mer et du soleil des côtes de l'antique Igilgili, ont déclaré ‘'ne pas vouloir rater les derniers rayons du soleil''. Chaque plage de la côte ouest a ses propres visiteurs. Les voitures stationnées le long de la route, prise en sandwich entre le bleu de la mer et le vert de la montagne boisée, est un indice de présence humaine que l'on peut vérifier grâce à un coup d'œil panoramique en contrebas des lieux. Des cohortes de singes magot, alignés en file indienne sur la route, apportent un note supplémentaire au décor du site, devenu plus agréable et, ‘'surtout'', plus fréquentable depuis la modernisation du tronçon routier reliant Jijel à la capitale des Hammadites. Le retour du beau temps a incité les estivants à prolonger leur séjour, notamment le week-end, où l'on se bouscule encore au portillon de la corniche jijelienne et de ses nombreux sites naturels. Ainsi, le parc animalier a fait le plein de visiteurs toujours plus nombreux à côtoyer la faune qui réside dans cet espace, ouvert au public en juillet 2006. Selon un décompte des services de la Protection civile et du Tourisme, plus de huit (8) millions d'estivants ont foulé cet été le sol de la corniche jijelienne. Désormais l'antique Igilgili attire du monde pendant les quatre saisons de l'année, un bon signe pour l'activité commerciale et économique. C'est aussi et surtout un indice de vitalité dans une région qui retrouve son lustre d'antan.