Une étude réalisée par l'établissement public de santé de proximité de Bouzaréah (EPSP) a révélé que 20 % des élèves scolarisés âgés entre 12 et 17 ans étaient en surcharge pondérale ou une forme d'obésité. L'étude réalisée en 2011, a touché un échantillon de 2832 élèves de différents cycles à El Biar, Ben Aknoun, Bouzaréah, Beni Messous, Dely Ibrahim et Hydra. Les résultats de l'étude montrent que 20% de ces élèves (566) présentent une surcharge pondérale ou une obésité, selon les critères de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). En dépit d'une alimentation variée à la maison, 66 % des élèves consomment quotidiennement des sucreries, 63 % des pâtisseries et boissons gazeuses et 78 % des fritures trois fois par semaine expliquent les auteurs de l'étude. 47 % des sujets pris en échantillon consomment des aliments qui favorisent l'excès pondéral. L'expérience prouve que dans 20 à 70 % des cas, les individus ayant souffert de surpoids durant leur enfance ont tendance à traîner cette pathologie à l'âge adulte. Des études similaires effectuées en 2007 dans la région de Ain Smara (wilaya de Constantine) auprès d'enfants âgés entre 8 et 10 ans ont révélé que 14 % de ces enfants souffraient de surcharge pondérale. A Sétif, le dépistage en milieu scolaire révèle un taux d'obésité de 13,5 % chez cette catégorie. Une autre enquête réalisée à Sidi Bel Abbes retrouve une prévalence de ce phénomène de 8,3 %. Les nutritionnistes, pédiatres et cardiologues ont mis en garde contre la prévalence du surpoids-obésité en Algérie, notamment chez les enfants en raison d'une fréquentation accrue des fast-food proches des établissements scolaires et universités. Devenu un problème de santé publique, le surpoids est à l'origine, selon les spécialistes, de maladies graves, notamment le diabète, les maladies cardio-vasculaires et le cancer. Ces pathologies qui surviennent souvent avec l'âge, sont aujourd'hui de plus en plus répandues chez les jeunes.