La projection d'un film sur la situation des réfugiés sahraouis à l'occasion du festival des libertés à Bruxelles, a permis de faire prendre conscience du contexte et de la réalité difficiles dans lesquels vivent les Sahraouis, tant dans les camps de réfugiés que dans les territoires occupés, a-t-on appris auprès du comité belge de solidarité avec le peuple sahraoui. Il s'agit d'un film de Javier Bardem intitulé "Les enfants du vent, la dernière colonie", projeté à l'initiative du comité belge de solidarité avec le peuple sahraoui, le 17 octobre dernier dans le cadre du festival des libertés à Bruxelles, une manifestation qui se tient chaque année pour mettre en lumière des thématiques d'actualité, avec cette fois-ci, un focus particulier sur la question de l'occupation du Sahara occidental. Le comité belge de solidarité avec le peuple sahraoui a organisé, à cette occasion, une conférence-débat précédée par la projection du film dans une salle archi-comble où des centaines de personnes ont pu, pendant deux heures, prendre conscience du contexte et de la réalité difficiles dans lesquels vivent les Sahraouis, tant dans les camps de réfugiés que dans les territoires occupés. Au terme de cette projection, le public a pu interagir longuement avec le panel d'intervenants, notamment le représentant en Belgique de la République sahraouie, Jamal Zakary, le chercheur au centre de droit international public de l'ULB, directeur de l'ouvrage "Sahara occidental: existe-t-il des recours judiciaires pour les peuples sous domination étrangère", Vincent Chapaux et Hilt Tewven du comité belge de soutien au peuple sahraoui. Les spectateurs ont soulevé, pour leur part, de nombreuses questions en relation avec les conditions de vie dans les territoires sahraouis occupés, le silence des medias en Europe sur cette dernière colonie en Afrique, la légalité des accords signés par certains pays européens et l'Union européenne, notamment l'accord de pêche ou certains contrats qui participent à la spoliation des ressources naturelles du peuple sahraoui au mépris du droit international, selon la même source. Les spectateurs ont également soulevé, lors des débats, les atteintes aux droits de l'homme et la répression brutale qui s'exerce sur les citoyens sahraouis de la part des services de sécurité marocains et la survivance anachronique de cette dernière colonie, ajoute la même source. La majorité écrasante des interventions a conforté la légitimité de la revendication du peuple sahraoui en ce qui concerne la satisfaction du droit de ce peuple à l'autodétermination, qui est consacrée par les résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale des Nations unies.