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«Il faut associer les à l'entrepreneurs élaboration de la loi de finances» Zaïm Bensaci, président du Conseil consultatif pour la promotion de la PME :
Zaïm Bensaci, président du Conseil consultatif pour la promotion de la PME, a indiqué hier sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale qu'il faut «booster» la production et créer plus d'entreprises afin de relancer l'économie, vu la baisse de 30% du prix du baril de pétrole. L'invité a considéré que cette baisse est «grave» pour le pays, au moment où celui-ci dépense quelque 60 milliards pour régler le paiement de ses importations. Pour M. Bensaci, «les mesures arrêtées au titre de la nouvelle loi de finances sont insuffisantes parce qu'elles n'ont pas donné lieu à la création d'une pléthore d'entreprises au niveau des TPE comme des PME». S'exprimant sur «l'acte d'investir», il estime que «l'Etat, souverain, doit pleinement jouer son rôle de régulateur en prenant soin de laisser les opérateurs faire leur choix dans les domaines d'activités choisis par eux-mêmes». Il estime, en outre, qu'il y a «trop d'Etats» dans la gestion de l'économie, considérant nécessaire que «chacun soit dans son rôle, tout en maintenant un cadre de concertation permanent». Ce cadre de concertation devrait, explique-t-il, se faire «en faisant participer les opérateurs économiques à l'élaboration de la loi de finances lors de sa présentation devant l'APN». Afin de libérer l'acte d'investir, il faudrait encore, propose-t-il, «faciliter l'accès au foncier, aux crédits, revoir les règles de fiscalité», en particulier, «pour en terminer définitivement avec la bureaucratie qui mine le pays», a-t-il ajouté. Optimiste, M. Bensaci a estimé que de véritables résolutions et des décisions opérationnelles devraient être prises lors de la prochaine conférence sur l'industrie,qui durera trois jours, «la dernière chance», selon lui. Parmi les autres mesures pour relancer l'économie, M. Bensaci appelle à mettre un terme à la discrimination entre secteurs public et privé et de ne parler, désormais, que de l'entreprise algérienne. «Il faudrait en outre, poursuit-il, que les décisions arrêtées pour booster les entreprises publiques soient également appliquées en faveur de celles du privé». Concernant l'entreprise, il appelle à un changement en matière de gestion de même qu'en ce qui concerne la «structure mentale» des entrepreneurs afin qu'ils se décident à adopter des modèles de gestion identiques à ceux pratiqués à l'international.