Une nouvelle approche dans le mouvement olympique vient d'être entamée par le Comité international olympique (CIO) avec le dévoilement d'une feuille de route stratégique, pour ce mouvement, à l'horizon 2020. C'est le président du CIO, en personne, Thomas Bach, qui a communiqué les 40 propositions qui composent l'agenda olympique 2020 ainsi que ladite feuille de route, lesquelles feront l'objet d'une discussion et d'un vote par l'ensemble des membres du CIO lors de la 127e session qui se réunira à Monaco le 8 décembre prochain. «Ces 40 recommandations sont comme les pièces d'un puzzle, a-t-il ajouté. Lorsque vous les mettez ensemble, apparaît l'image du CIO préservant le caractère unique des Jeux olympiques et renforçant la place du sport dans la société», a déclaré Thomas Bach. Ces recommandations avaient été soumises, dans un premier temps, à une commission d'athlètes pour la plupart des médaillés olympiques. Ce sont eux qui sont à la base de l'élaboration de l'agenda olympique 2020. Parmi ces recommandations on trouve la modification de la procédure de candidature pour une ville désirant organiser les Jeux olympiques. La ville en question devra présenter un projet qui correspond à ses besoins sportifs, économiques, sociaux et de planification environnementale à long terme. Le CIO préconise de positionner la procédure en tant qu'invitation puis d'instaurer une phase d'invitation au cours de laquelle il (le CIO), informera les villes envisageant une candidature des perspectives qu'offre cette nouvelle procédure, en particulier en termes d'héritage et de durabilité. L'organisation de sports et d'épreuves en dehors de la ville hôte et, même dans des cas exceptionnels, en dehors du pays hôte pourrait également être autorisée, dans le respect toutefois de l'intégrité du village olympique. Des conditions de sélection plus sévères pour les athlètes Parmi les recommandations figure, aussi, la volonté du CIO de réduire le coût de la candidature. Il se propose même d'intervenir en soutenant financièrement les candidatures. Le CIO veut également passer d'un programme olympique basé non plus sur des sports mais sur des épreuves. Dans cette optique, il propose de limiter les accréditations pour les athlètes, entraîneurs et autres membres du personnel d'encadrement des athlètes pour veiller à ce que les Jeux ne deviennent pas encore plus grands. Cela suppose que les conditions pour prendre part aux Jeux seront plus restrictives en ce qui concerne les athlètes. Ne pourront y aller que ceux qui ont de réelles capacités. L'instance de Lausanne veut même autoriser maintenant l'admission de plus de 28 sports au programme tout en respectant ces limites. Le CIO souhaite, par ailleurs, renforcer le sixième principe fondamental de l'olympisme. A ce sujet, il projette d'y inscrire la non-discrimination sur la base de l'orientation sexuelle. Une télévision olympique Il projette, également, de lancer une chaîne de télévision olympique pour offrir une plateforme aux sports et aux athlètes au-delà de la période des Jeux Olympiques et ce 365 jours par an. Cette chaîne, est-il précisé, sera une plateforme mondiale et une occasion de diffuser les valeurs olympiques tout en mettant en relief les projets culturels et humanitaires du CIO. Les villes candidates pourront, de leur côté, bénéficier d'un certain degré d'exposition durant la phase de candidature. Et puis il y a le thème de la bonne gouvernance auquel le CIO tient énormément. Dans ce registre, l'instance de Lausanne invite ses membres à assurer le respect des principes universels de base de la bonne gouvernance, à améliorer la transparence des comptes avec préparation et vérification des états financiers du CIO conformément aux normes internationales d'information financière (IFRS) même s'il ne s'agit pas d'une obligation légale. En parallèle, elle veillera à renforcer l'indépendance de la commission d'éthique du CIO avec l'élection du président et des membres de la commission par la session du CIO. Il sera créé le poste de responsable de la conformité pour conseiller les membres du CIO, le personnel du CIO, les CNO et les Fédérations sportives internationales à cet égard.