Le candidat Beji Caid Essebssi aurait des chances "relativement plus importantes" que son rival Moncef Marzouki, d'accéder au Palais présidentiel de Carthage, selon plusieurs observateurs de l'élection présidentielle en Tunisie. Selon ces analystes, Essebssi, candidat du parti "Nidaa Tounes", aurait plus de chances de remporter l'élection, car il est porteur d'un "discours fédérateur". En outre, les Tunisiens pensent qu'il est "capable" de relever les défis auxquels le pays est confronté dans différents domaines. Essebssi et son rival Marzouki ont plus de chances que les autres candidats de remporter cette élection mais le premier demeure le favori, a estimé l'analyste politique Alia Alani dans une déclaration à l'APS. Deux pôles se sont distingués lors de cette échéance électorale, l'un en faveur d'Essebssi et l'autre pro Marzouki. Cependant, le premier pôle semble "devancer" le deuxième, selon plusieurs sondages. Cette bipolarité a réduit les chances des autres candidats d'accéder au Palais de Carthage et a permis aux deux candidats de récolter davantage de voix, soit plus de 5 millions notamment auprès des courants libéral, gauche, démocratique et constitutionnel qui soutiennent Essebssi, alors que Marzouki bénéficie du soutien des courants salafiste et islamiste, outre la base militante du mouvement Ennahdha, a-t-il souligné. Les partisans du candidat de "Nidaa Tounes" s'attendent à "une victoire écrasante" d'Essebssi lors du premier tour de la présidentielle, a estimé l'analyste, ajoutant qu'au deuxième tour, celui-ci aurait "relativement" plus de chances de remporter cette élection. M. Haikel Ben Mahfoudh, analyste politique, a estimé que le candidat du parti Nidaa Tounès a "plus de chances" de remporter l'élection présidentielle que son adversaire Marzouki, aussi bien au premier qu'au deuxième tour de l'élection. Le citoyen tunisien a plus besoin qu'on prenne en charge ses préoccupations que d'avoir de "fausses promesses", a-t-il précisé. Pour ce qui est des qualités que devra réunir le prochain Président, l'intervenant a indiqué qu'il "doit être garant de l'unité nationale, capable de mettre de côté les différends politiques et de faire face aux défis socio-économiques et sécuritaires que connaît le pays". Pour sa part, Nacer Ben Hadid, observateur politique, a estimé que le prochain Président tunisien doit être un "acteur majeur" sur la scène politique afin de garantir les équilibres entre les différents courants politiques en Tunisie. L'élection présidentielle a induit la formation de deux pôles. L'un soutient le candidat Essebssi et l'autre en faveur du candidat Marzouki, a fait savoir M. Hadid qui a ajouté que la concurrence s'annonçait rude entre les deux hommes, notamment après que le mouvement Ennahda ait invité, implicitement, ses militants à travers ses canaux règlementaires à voter en faveur du candidat Marzouki. Plusieurs partis du courant démocratique et social avaient exprimé leur soutien au candidat Moncef Marzouki lors de l'élection présidentielle. Selon l'intervenant, les candidats Essebsi et Marzouki sont tous deux animés de la détermination d'accéder à la présidence de la République afin de pouvoir déterminer l'orientation de la Cour constitutionnelle qui sera installée prochainement.