L'Algérie pourrait limiter les dégâts occasionnés par les fortes intempéries en prenant les mesures indispensables à temps. "Nous pourrons anticiper sur la prévision des actions à retenir", a indiqué Rachid Taybi, directeur de l'Agence nationale des ressources hydrauliques (ANRH). Cela sera possible avec l'engagement par l'agence d'acquérir de nouveaux équipements modernes en vue d'automatiser les systèmes de collecte de l'information. "Nous avons demandé au ministère de tutelle d'inscrire cette opération dans le programme national 2009-2014, et espérons pouvoir lancer cette opération d'ici 2010", souhaite le même responsable. A travers le nouveau système qui fournira l'information en temps réel, "il sera possible également d'anticiper des plans Orsec, puisque nous pourrons, en période d'intempéries, désigner un seuil d'alerte sur le système. Dès que ce seuil sera dépassé, il nous enverra des signaux d'alerte", explique Taybi. "Nous allons utiliser le GSM", a-t-il précisé, en écartant la possibilité de recourir à l'usage du satellite algérien. Ceci éviterait à l'ANRH d'envoyer ses observateurs sur les lieux pour collecter l'information. Le réseau automatique de collecte d'informations sera utilisé pour la surveillance des cours d'eau et pour annoncer les crues d'oueds. En utilisant le réseau de collecte automatique, il sera possible d'avoir les informations sur les niveaux des pluies en temps réel puisqu'on utilisera le réseau de télécommunication. "Chaque matin, la carte pluviométrique de l'Algérie pourra être élaborée", a poursuivi Taybi. Actuellement, cette carte est préparée mensuellement sur la base de données qui parviennent à l'ANRH "un peu en retard", reconnaît le responsable. "Nous l'établissons le cinquième jour de chaque mois avant qu'elle soit transmise aux différents services concernés, notamment la chefferie du gouvernement. Cette carte permet de suivre l'évolution de la pluviométrie et de la climatologique en vue d'anticiper sur des programmes d'urgence en cas de baisse du niveau des pluies. Suite à l'amélioration de la situation sécuritaire dans le pays, l'ANRH pourra installer les équipements de mesures à l'intérieur du pays. Par ailleurs, le secteur des ressources en eau dispose, par l'intermédiaire de l'ANRH, d'un réseau national d'observation hydro-climatologique qui est composé de 800 stations pluviométriques réparties à travers le territoire national. Des stations qui seront installées au niveau des cours d'eau et qui permettront de connaître le taux des écoulements. En plus du réseau climatologique qui renseigne, entre autres, sur la température et les vents, l'agence dispose également de stations de suivi des fluctuations des nappes. "Ces équipements nous renseignent sur les quantités d'eau souterraines", explique Rachid Taybi, qui souhaite voir l'émergence d'entreprises spécialisées en maintenance. "Nous voulons passer des conventions avec ces entreprises pour assurer le suivi de notre réseau de manière conforme et uniforme", a-t-il conclu.