Battue samedi au stade 20-Août par le CR Belouizdad dans un classique disputé à huis clos (2-1), la JSK sombre dans la crise, au contraire du Chabab qui titille désormais le haut du tableau en attendant mieux. La bête n'est certes pas morte, mais elle est bien à terre. Une semaine après avoir été châtiée à Béjaïa par le leader (1-3), la JS Kabylie a subi samedi la loi d'une équipe belcourtoise en pleine confiance depuis l'arrivée aux commandes de Alain Michel, enregistrant du coup sa sixième défaite de la saison en douze matches joués. Une triste performance pour le grand club de la Djurdjura qui manifestement continue de payer un lourd tribut depuis la mort tragique de son attaquant Albert Ebossé en début de saison. Sans idée pendant 90 minutes, la JSK n'a jamais donné l'impression de maîtriser son sujet sur un terrain qui lui est pourtant familier mais qui ne lui a pas porté chance. Il faut dire qu'hormis une victoire face au NAHD lors de la 5e journée (2-1), les camarades de Doukha restent sur un mauvais résultats de trois défaites et un match au stade 20-Août. D'où la décision prise par la direction du club pour un changement de domiciliation. Mais comme samedi c'était le CRB qui recevait la JSK, les Canaris n'ont pas profité de l'aubaine du huis clos pour rassurer un tant soit peu leurs supporteurs après un parcours jusque-là en dents de scie. En vérité, les joueurs kabyles n'avaient pas assez d'arguments à opposer à des joueurs belouizdadis mieux appliqués et surtout plus volontaires, de quoi rendre furieux leur entraîneur Ciccolini, qui n'a manqué de souligner le manque de professionnalisme de ses joueurs : «Quand on est des joueurs professionnels, on doit toujours être à 100% pour gagner un match et non pas à 50%. Aujourd'hui mon équipe a été loin du niveau et elle en a payé le prix. Je suis vraiment déçu de ce résultat qui n'arrange nullement nos affaires. Je crains même que cette défaite n'influe négativement sur le moral du groupe en vue des prochains matches», a déclaré, en fin de match, le corse dont la déception contrastait nettement avec le sourire de son compatriote et collègue Alain Michel. Ce dernier, qui semble avoir véritablement métamorphosé le CRB comme l'illustre son bilan de trois victoires et un nul à l'extérieur empochés en quatre matches, a mis l'accent sur l'importance de cette victoire qui aurait pu être encore plus convaincante si Bougeroua, auteur d'un joli doublé, avait réussi à ajouter d'autres buts tout faits. «Cette victoire est importante pour nous parce qu'elle nous permet déjà de remonter dans le classement. Il ne faut pas oublier qu'il y a quelques journées le CRB était relégable. On vient de se soigner, on peut dire même que nous sommes guéris. Naturellement, notre actuel état de forme nous met l'eau à la bouche pour voir encore plus grand dans les prochains matches, même s'il est encore prématuré de fixer des objectifs dans l'immédiat», dira le nouveau sorcier du Chabab. En tout état de cause, si ce résultat positif met les gars de Laâqiba dans les meilleures conditions avant d'aller défier la semaine prochaine à Sétif le champion d'Afrique en titre, les Canaris qui risquent en revanche de vivre des jours encore plus difficiles avant de recevoir une nouvelle fois à huis clos le RC Arba dans un stade qui reste à déterminer.