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Au marché d'El Hamiz (Alger), le business des appareils de chauffage fait feu de tout bois (Reportage)
Commerce
Publié dans Le Temps d'Algérie le 08 - 12 - 2014

Le choix est difficile, par ce rigoureux début d'hiver, pour l'achat d'un radiateur au gaz naturel, ou tout autre appareil de chauffage, devant une offre ''made in china'' qui inonde le plus important marché de l'électroménager d'Alger: El Hamiz, où le business de ce type d'appareils fait ''feu de tout bois''
Dans ce marché de l'électroménager grand public et de la pièce détachée de plusieurs hectares installé juste à côté de l'autoroute est-ouest et de la ZHUN de Bab Ezzouar, ''il y a de tout, du chinois, de l'allemand, du turc et de l'algérien. Reste à déterminer la bonne qualité du produit, son efficacité, et sa sécurité'', explique Ali, un habitué des lieux, toujours en quête d'une ''occasion à ne pas rater''.
Sur place, un couple opte pour le conseil d'un employé d'un magasin de produits électroménagers pour l'orienter sur un radiateur à gaz naturel, insistant d'abord sur les critères d'efficacité: ''j'ai un appartement de trois pièces, et je voudrais un bon appareil de chauffage pour passer l'hiver au chaud'', lance le mari au vendeur.
Après quelques palabres, le couple finit par opter pour un appareil ''made in China'', avec un prix de 18.000 dinars. A côté de la porte d'entrée du magasin, les appareils produits localement par les entreprises publiques et privées, sont cédés à des prix un peu plus élevés que ceux ''made in China'', en moyenne autour de 22.500 dinars pour un appareil grand format.
''C'est connu, les appareils fabriqués en Chine sont proposés à des prix très compétitifs'', explique le gérant du magasin, qui propose également à la vente des radiateurs de fabrication locale, notamment des entreprises publiques Sonaric et Eniem, ou privées d'entreprises domiciliées à Bordj Bou Arreridj, Sétif, Oran et Tebessa.
''La production nationale de radiateurs à gaz a beaucoup évolué, et propose différents modèles en grand et petit format'', explique un gérant de magasin spécialisé dans la revente en gros d'appareils de chauffage, qui montre, bien exposés devant son local, des appareils produits dans plusieurs villes du pays.
A côté des radiateurs à gaz, il y a également les inévitables appareils électriques à bain d'huile, et dans tous les formats possibles. Leurs prix diffèrent également selon qu'ils soient fabriqués localement, à moins de 5.000 DA pour des modèles d'un groupe privé algérien, ou en Chine et dans certains pays européens.
L'Empire du milieu s'invite à El Hamiz
Pour autant, le visiteur ou l'acheteur en quête d'une bonne occasion, est assailli par le nombre important d'appareils de chauffage en provenance de l'Empire du milieu. Avec des prix très concurrentiels pour les produits algériens, puisque un modèle du groupe Condor de Bordj Bou Arreridj est vendu au même prix qu'un appareil identique du groupe chinois Sonashi, soit à 5.000 dinars l'appareil de chauffage à bain d'huile.
''Ici, l'origine des produits est le cadet des soucis des acheteurs et des vendeurs, et la place est même considérée comme étant le nid de la contrefaçon'', estime un visiteur de ce marché où l'on peut se perdre si on ne connaît pas bien sa topographie.
Sur les cartons des produits électroménagers, la mention ''importée de Chine'' est bien mise en évidence. Mais, pour tromper le client, certains revendeurs ou importateurs n'hésitent pas à coller une autre étiquette sur laquelle est écrit ''fabriqué en Algérie'', apposée sur la mention originale.
Et, bien sûr, il est impossible d'arracher un aveu quelconque au vendeur sur la vraie origine de sa marchandise. Certains d'entre eux, interrogés par l'APS, s'étonnent même de cette question, et répondent: ''vous connaissez bien le marché''.
Avec les produits Chinois, qui ont inondé le marché local de l'électroménager et font ''une rude concurrence à la production nationale'', s'insurge un habitué de ce marché, il y a aujourd'hui des appareils de chauffage ''made in Iran'', avec la marque Nicala, introduite sur le marché algérien il y a au moins deux ans, selon des spécialistes de l'électroménager grand public.
Quant à la sécurité et la fiabilité de ces appareils de chauffage, beaucoup de revendeurs ont en entendu ''parler...à la télévision''.
''On entend parler de problèmes de sécurité liés à ces appareils à la télévision'', raconte un propriétaire de magasin, pour qui ''mes appareils sont garantis''. A El Hamiz, en fait, les négociations pour l'achat d'un appareil de chauffage, à bain d'huile, au gaz naturel ou au butane, ne tournent que sur le prix et les ristournes, jamais sur la sécurité des modèles proposés, a constaté un journaliste de l'APS.
Même pour les radiateurs électriques à bain d'huile, peu de commerçants et de clients sont au courant que certains de ces appareils sont interdits d'importation et d'introduction sur le marché national.
En 1984, une circulaire interministérielle (Intérieur, Santé, Environnement et hydraulique) avait même interdit, après les accidents à Sétif et Guelma, mais également en France et en Italie ayant impliqués dans des accidents domestiques et industriels les huiles Askarels, l'importation de ce type d'appareils de chauffage.
Sonelgaz a même remplacés progressivement ses transformateurs utilisant l'huile Askarel (Polychlorobiphéniles, PCB), hautement toxique, cancérigène et dangereuse, pour le refroidissement de leurs condensateurs.
La réglementation a été, depuis, assouplie pour ce type d'appareils. Aujourd'hui, ''seuls les appareils électriques à bain d'huile utilisant comme refroidisseur l'huile Askarel sont interdits d'importation'', a expliqué à l'APS une source au ministère de la santé.
Les services de la protection civile de la wilaya d'Alger, qui ont lancé à la mi-novembre dernier une campagne de prévention et de sensibilisation aux dangers des appareils de chauffage domestiques, ont fait état de 50 cas d'asphyxie dont 33 au monoxyde de carbone depuis le début de 2014.
L'objectif de ces campagnes de prévention est d'attirer l'attention sur les appareils de chauffage et les chauffe-eau d'origine douteuse, introduits frauduleusement sur le marché national, indique-t-on.
Nouredine Boudissa, Directeur général de l'agence algérienne d'accréditation (Algerac), explique que la tâche de contrôle de la qualité et la fiabilité de ''ce type de produits incombe au centre nationale du contrôle de la qualité et de l'emballage (Cacqe) de Constantine. Il est le seul à accepter ou refuser l'introduction des appareils de chauffage sur le territoire national''.
Selon un responsable à la direction de la wilaya d'Alger du Commerce, une quantité de ''420 tonnes d'appareils de chauffage a été interdite d'entrée et de commercialisation sur le marché''. Prié de préciser le nombre de ces appareils et s'il s'agit d'appareils contrefaits, il a seulement précisé qu'ils n'étaient ''pas conformes aux normes requises''. A El Hamiz, pourtant, le ''made in China'' est vraiment envahissant.


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