Liverpool, tristement tenu en échec à domicile par Bâle (1-1) mardi, est logiquement éliminé au niveau des poules pour son retour en Ligue des champions. Comme en 2012, les Suisses, qui finissent 2e du groupe B avec 7 points derrière l'intouchable Real, disputeront eux les 8e de finale. Comme en 2002, Liverpool concède lui un nul à domicile contre un adversaire qu'il n'a jamais battu en quatre tentatives et qui le met donc encore une fois à la porte. Maigre consolation pour les Reds, 3e avec 5 minuscules points et une seule victoire, ils joueront l'Europa League. Cette élimination n'est pourtant que justice tant le vice-champion de Premier League s'est montré emprunté la plupart du temps face au leader du championnat helvète. A ce rythme, Brendan Rodgers, également 9e en championnat, pourrait rapidement devoir rendre des comptes à son propriétaire malgré les démentis de circonstance. Pas récompensé samedi contre Sunderland (0-0), le Nord-Irlandais avait pourtant mis des chances de son côté en préservant ses cadres mais même avec Gerrard, la soupe a eu un goût de brouet. D'ailleurs, deux joueurs ont fait leur apparition après 45 minutes catastrophiques pour donner un nouveau souffle et Liverpool a fini sans buteur après la sortie de Lambert. Car à Anfield, les hôtes ont été pris à la gorge par des visiteurs agressifs et ils n'ont jamais trouvé la parade. Empruntés, les coéquipiers de Sterling ont concédé de nombreuses occasions et c'était finalement un moindre mal de se retrouver mené seulement 1-0 à la pause. Avec son intéressant trio de techniciens au milieu Gashi-Zuffi-Xhaka, Bâle a fait tourner la tête à la défense adverse et un tir placé de Frei a mis sous pression Liverpool (25). Offensive, l'équipe de Paulo Sousa n'a pourtant pas livré le match parfait et le comportement de sa défense, qui aime visiblement prendre des risques et est parfois proche du dérapage, aurait pu lui jouer des tours. Mais Liverpool, malgré la possession de balle, a trop déjoué. En 2e période, vraisemblablement fatigués et logiquement plus prudents, les Suisses ont eu tendance à faire valoir leur organisation défensive. Après avoir buté sur Vaclik (72), Gerrard a encore une fois cru être le héros en égalisant d'un maître coup-franc (81). En infériorité numérique depuis l'exclusion stupide de Markovic (60), les médiocres Reds ont alors poussé pour forcer la décision, sans pouvoir toutefois rééditer l'un des exploits qui ont fait leur légende. Au vu du reste de leur match, ce n'était déjà même pas évident qu'ils puissent s'offrir un tel baroud d'honneur pendant dix minutes. Ce n'est donc pas passé loin mais une nouvelle victoire étriquée n'aurait sûrement pas reflété le parcours chaotique des Anglais depuis août, déjà battu à l'aller et victorieux de seulement cinq de leurs 16 matches chez eux.