Le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale a appelé à aider l'armée libyenne, en lui fournissant des armes pour qu'elle puisse combattre les milices. "Nous appelons la communauté internationale à assumer ses responsabilités légales et morales et à armer, sans retard ni délai, l'armée libyenne pour qu'elle puisse accomplir sa mission nationale," a déclaré le représentant de la Libye auprès de la Ligue Achour Bou Rached, lors d'une réunion urgente de l'organisation au Caire axée sur la situation sécuritaire en Libye. La réunion a été réclamée par le représentant libyen qui a prévenu que "plus la victoire militaire contre les milices brutales est retardée, plus leur expansion s'accroît et plus l'on réduit les chances d'une solution politique à la crise". Le secrétaire général de la Ligue Arabe Nabil al-Arabi a dit pour sa part "regretter" le "blocage des efforts arabes et internationaux", visant à rétablir le dialogue entre les parties en conflit en Libye. D'ailleurs, une réunion de dialogue entre les parties en conflit en Libye, prévue initialement ce lundi, a été renvoyée sine die, selon l'ONU. Depuis la chute de Mâammar El Gueddafi, au terme de huit mois de conflit en 2011, la Libye est dirigée par deux Parlements et deux gouvernements rivaux, l'un proche des miliciens islamistes de Fajr Libya et l'autre reconnu par la communauté internationale, siégeant à Tobrouk, près de la frontière égyptienne. Livré aux milices, le pays connaît une escalade de la violence et des actes terroristes sans précédent qui ciblent non seulement les citoyens libyens et les étrangers mais aussi les infrastructures économiques vitales, telles les installations pétrolières, qui représentent la richesse du peuple libyen.