Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, réélu pour un troisième mandat le 9 avril avec une majorité écrasante, ne tardera pas à lancer les grands chantiers qu'il avait promis durant la campagne électorale. Après une grande tournée dans toutes les régions du pays, où il a animé plusieurs meetings pour expliquer les lignes majeures de son programme électoral et s'est offert des bains de foule dans plusieurs localités, Bouteflika a été élu par 90,23% du peuple algérien. Un peuple qui attend de lui, maintenant, la mise en application de ses promesses électorales. En effet, le jour de l'annonce de sa candidature au dernier scrutin présidentiel, le 12 février passé, le chef de l'Etat a annoncé qu'il consacrera, durant le prochain quinquennat, pas moins de 150 milliards de dollars au développement tout en continuant à mobiliser le concours des investisseurs nationaux et étrangers. Le chef de l'Etat a également promis de créer trois millions d'emplois, de construire un million de logements et pris l'engagement d'augmenter le salaire national minimum garanti qui est actuellement de l'ordre de 12 000 DA. Bouteflika a promis de poursuivre les réformes engagées durant les deux mandats précédents, réformes destinées à promouvoir la qualité du service public dans tous les domaines. «La finalité en demeurera l'élimination des pratiques bureaucratiques, le respect des droits et libertés des citoyens, ainsi que le renforcement de la transparence et de l'efficacité dans l'environnement économique», a souligné Bouteflika dans son programme très ambitieux. A la prise de ses fonctions officiellement après le serment, le chef de l'Etat devra prendre des mesures à la hauteur du taux qu'il a obtenu le jour du vote pour rendre espoir notamment à la jeunesse qui continue de vivre dans le désarroi le plus complet. A cet effet, le développement et la diversification de notre économie demeureront une priorité pour créer de l'emploi stable et permanent afin de résorber le chômage qui frappe les jeunes. Un chômage qui, faut-il le souligner, pousse les jeunes à la délinquance, à la violence, au terrorisme, à la harga, à la consommation de drogues, etc. Ces fléaux se combattent par des décisions courageuses et pragmatiques qui mettront fin aux nombreuses injustices dont sont victimes les Algériens. Par ailleurs, le président de la République s'est engagé à poursuivre le processus de réconciliation nationale en laissant la porte ouverte à ceux qui déposeront les armes. «Ceux qui ne déposeront pas les armes seront éradiqués», a averti Bouteflika lors de ses meetings. En effet, le rétablissement définitif de la paix demeure une priorité pour le président de la République, puisque sans le retour de la paix et la stabilité, la machine du développement économique aura des difficultés à fonctionner. «Le prochain mandat sera celui du rétablissement définitif de la paix», a déclaré le chef de l'Etat pendant la campagne électorale. Une paix durable, un emploi permanent et un logement sont des chantiers réalistes, mais surtout réalisables.