Des centaines d'étudiants de l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa ont organisé, hier, une marche pacifique, à l'appel de la Coordination locale des étudiants (CLE), pour réitérer à la tutelle leurs revendications. La marche s'est ébranlée du campus Targa-Ouzemour vers le siège de la wilaya, où un sit-in a été improvisé. Les manifestants brandissaient des banderoles sur lesquelles nous pouvions lire : «Où va l'université ?» ou encore «Le savoir n'est pas une marchandise et l'université n'est pas une entreprise». «Nous avons organisé cette marche pour forcer l'administration rectorale à prendre sérieusement en charge notre plateforme de revendications. Notre retour aux études dépend de la satisfaction de nos doléances», ont affirmé des étudiants. Ces derniers réclament essentiellement l'annulation des poursuites judiciaires intentées à l'encontre de 17 étudiants par l'administration de l'université et la réintégration des exclus, au nombre de 843. Par ailleurs, et dans une tentative de débloquer la situation, une délégation de députés FFS de Béjaïa, s'est rendue, avant-hier, au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. «Nous avons présenté au ministre la situation qui prévaut actuellement à l'université de Béjaïa et tiré la sonnette d'alarme sur d'éventuels dérapages que risque de connaître cette université. Les députés FFS ont plaidé la cause des étudiants en général et des 141 exclus en particulier, dans le but de les réintégrer et de leur donner une chance afin de poursuivent leurs études», a annoncé le parlementaire Chafaâ Bouiche. Toutefois, le ministre de l'Enseignement supérieur aurait répondu que la décision de la réintégration revient au Conseil scientifique. «Le ministre a expliqué que la décision de réintégration des exclus revient au Conseil scientifique. Il a déclaré que la seule solution qui reste est que les étudiants exclus acceptent de s'inscrire dans d'autres universités», a souligné le chef du groupe parlementaire du FFS.