Les dernières intempéries qui se sont abattues sur la ville ont entraîné la suspension des travaux dans beaucoup de chantiers de construction. Selon les professionnels, les travaux de terrassement doivent se faire entre les mois de mai et septembre pour éviter le blocage des projets. A chaque importante chute de pluie, la plupart des chantiers de construction de la capitale sont à l'arrêt. Il semble qu'aucune activité n'est possible en ces temps pluvieux surtout quand les travaux s'effectuent à ciel ouvert. Le projet qui souffre le plus des perturbations climatiques dans sa réalisation, c'est celui de la construction de la gare urbaine du transport universitaire à l'entrée de la faculté de Bouzaréah. Depuis le lancement du projet, vers la fin 2008, le chantier a connu plusieurs arrêts. «L'hiver est la mauvaise saison pour le lancement d'un projet de construction. Nous intervenons sur du remblai. Les opérations de terrassement sont impossibles à mener sous les intempéries. A chaque chute de pluie, le sol devient impraticable, et il faut une bonne semaine pour le retravailler convenablement», nous a dit un ouvrier. Selon lui, les travaux s'arrêtent trop souvent, vu l'importance des chutes qui ont été enregistrées depuis la fin de l'année dernière. Durant les journées pluvieuses, les bus qui transportent les étudiants n'accèdent plus à l'aire de stationnement provisoirement aménagée à côté du chantier de la gare urbaine. Par conséquent, ils s'arrêtent au grand carrefour de Chevalley. De ce fait, les bus aggravent l'embouteillage à ce niveau et obligent les étudiants à faire un trajet de 1 km à pied pour se rendre à l'université des fois dans la boue. «C'est effectivement un problème, mais on ne peut pas faire autrement», reconnaît Samir, un étudiant en 2e année de sociologie. A Sidi M'hamed, c'est le même souci qui se pose à l'entreprise chargée de réaliser un stade de proximité devant le siège central de l'UGTA. Les travaux ont commencé depuis un mois avec l'installation d'une clôture et le lancement des opérations de terrassement. Une grande tranchée a été creusée dans la partie du terrain qui donne sur le grand boulevard Aïssat Idir de la place du 1er Mai. Comme il fallait s'y attendre, le trou commence à se transformer en mare d'eau sous l'effet de l'eau de pluie qui s'y accumule. «Cela fait plus d'une semaine que les travaux ont été arrêtés», a confié un des gardiens du chantier. Lui aussi pense que les terrassements doivent se faire durant l'été pour éviter toute suspension d'activité. «Je ne comprends pas pourquoi on lance des projets en pleine saison des pluies. Quand on intervient directement sur le sol, le travail est impossible à exécuter sous les averses et même quelques jours après», a-t-il dit. De gros chantiers, à l'image de celui de la nouvelle faculté de médecine de Ben Aknoun et celui de la faculté de droit de Bir Mourad Raïs, connaissent le même ralentissement dans la réalisation. Le problème se pose surtout concernant le chantier de Bir Mourad Raïs qui est au stade des creusements. A Ben Aknoun, Cosider Construction devrait encore patienter avant de faire évacuer les milliers de tonnes de terre vers la décharge publique. Ce remblai gêne l'avancement des travaux. En parallèle, tous les petits projets pris en charge par les services de la wilaya, notamment la Direction des travaux publics, sont reportés à une date ultérieure.