Le mot d'ordre de grève lancé pour les 10 et 11 février par la Coordination des syndicats de l'Education (CSE) a été diversement suivi mardi à travers des wilayas du Centre du pays, a constaté l'APS. Si, dans certains établissements, les cours ont été assurés normalement, dans d'autres, les élèves, moins nombreux, ont été tout bonnement renvoyés chez eux. A Ain Defla, l'appel à la grève de la CSE, à l'appui de revendications socioprofessionnelles, a connu, pour son premier jour, un faible suivi à travers la quasi-totalité des établissements scolaires, tous paliers confondus, de la wilaya de Aïn Defla, a-t-on constaté. Au chef-lieu de wilaya, les cours ont été assurés normalement dans tous les établissements scolaires comme ce fut le cas dans les écoles primaires Hachemi Larbi, au CEM Ibn Sina et aux lycées Allili et Ibn Khaldoun, situés au centre-ville. Selon le chargé de communication de la direction de wilaya de l'Education, Haddouche Mohamed, le taux de suivi de la grève "n'a pas dépassé 8% vers midi". Le même responsable a jugé "improbable" une augmentation de ce taux, durant le restant de la journée. Cette affirmation n'est pas partagée par le responsable local d'un syndicat (SNAPEST) qui soutient que "rien que pour le secondaire, le débrayage a été suivi à hauteur de 40% en fin de matinée". Lui emboîtant le pas, Ouaddani Toufik, coordinateur de wilaya de l'UNPEF, avance un taux d'adhésion à la grève de "plus de 60%". De son côté, le vice-président de la Fédération des associations des parents d'élèves de la wilaya de Aïn Defla, Mustapaha Sabri, a souligné que l'exposition des problèmes du secteur de l'éducation doit se faire dans le "cadre du dialogue, seul moyen à même d'assurer la sérénité et de permettre l'avancée des choses". A Blida, le taux de suivi de la grève "n'a pas dépassé les 6,1%", selon la directrice de l'Education, Ghenima Ait Brahim, qui a qualifié ce taux de "faible". Selon cette responsable, la grève a été observée par 68 établissements éducatifs sur les 641 (tous cycles confondus) que compte la wilaya. Le plus gros taux de suivi a été enregistré dans le cycle primaire, avec 55 écoles en grève sur les 357 recensées dans ce cycle. Un taux de suivi "très faible", estimé à 10%, a été, également, constaté à Bouira, selon le directeur du secteur de la wilaya, Abdelali Lahbib, qui a signalé que ce taux est valable pour les cycles primaire et moyen seulement, car les "cours ont été dispensés normalement dans le cycle secondaire", a-t-il assuré. Même son de cloche à Chlef, où la grève a été "faiblement et partiellement suivie", selon le chef du service scolarité à la direction de l'Education, Djamel Ben Freha, qui a estimé le taux de suivi à "pas plus de 4%, dans les trois cycles éducatifs". Selon le constat fait par l'APS, dans de nombreux établissements du primaire et du secondaire du chef lieu de wilaya, les cours ont été normalement dispensés, exception faite pour certaines classes où les enseignants ont répondu au mot d'ordre de grève. A titre indicatif, seuls 4 enseignants sur un total de 38, ont débrayé au CEM Essalem de la ville de Chlef, selon son directeur, Mohamed Hamadi. Un représentant de l'un des syndicats relevant du CSE à Chlef, M. Ould larbi Djilali, a estimé, quant à lui, que le taux de suivi est "acceptable", en attendant l'évaluation définitive de l'opération. Dans la wilaya de Djelfa, le taux de suivi a été de 11% dans les trois cycles éducatifs, selon les responsables du secteur, qui signalent que le nombre des grévistes est de 1860, sur les 17.268 employés du secteur. Selon un représentant du Syndicat national des travailleurs de l'éducation, à Djelfa, le taux de suivi de la grève, à son premier jour, a atteint "les 60% à 10 H du matin", a t-il estimé, prévoyant une hausse de ce taux pour le deuxième jour de la grève. Le suivi de cette grève par certains établissements a été "très mal accueilli" par les élèves et leurs parents, qui ont exprimé leur "crainte quant à ses répercussions futures".